Hong Kong: la police doit cesser de s’en prendre aux journalistes
Reporters sans frontières (RSF) demande aux forces de l’ordre hongkongaises de respecter le travail des journalistes qui couvrent les manifestations actuelles et de s’abstenir de toute violence à leur égard.
Plusieurs journalistes qui couvraient les manifestation contre la loi d’extradition à Hong Kong ces derniers jours ont été victimes de violences policières. Selon l’association des journalistes de Hong Kong (HKJA), qui a recueilli au moins 15 plaintes, la police a utilisé des lampes puissantes visant à les empêcher de prendre des photos et de filmer et les a poussés contre des barrières en fer. Des médias font aussi état de journalistes visés par des tirs de spray au poivre et de gaz lacrymogènes, voire pour certains « malmenés » et « insultés » par des officiers de police.
Reporters sans frontières (RSF) demande aux forces de l’ordre de Hong Kong de respecter la liberté de la presse et de s’abstenir de toute violence à l’égard des journalistes. « Si les médias ne peuvent pas couvrir librement les manifestations, le public devra se contenter des informations fournies par les autorités ou par les manifestants, donc forcément partiales, rappelle Cédric Alviani, directeur du bureau Asie de l'Est de RSF, qui enjoint les autorités « à enquêter sur les incidents et à veiller à ce qu’ils ne se reproduisent plus. »
Dans le Classement RSF de la liberté de la presse, Hong Kong a chuté du 18e rang en 2002 au 73e cette année. La Chine, pour sa part, est classée 177e sur 180.