Classement 2024
29/ 180
Score : 76,03
Indicateur politique
44
65.52
Indicateur économique
25
64.84
Indicateur législatif
17
80.53
Indicateur social
27
80.85
Indicateur sécuritaire
48
88.39
Classement 2023
17/ 180
Score : 83,22
Indicateur politique
25
78.04
Indicateur économique
11
75.16
Indicateur législatif
17
82.96
Indicateur social
10
89.85
Indicateur sécuritaire
24
90.07

Après plusieurs gouvernements ambitieux en matière de liberté de la presse, les législatives de 2023 ont ramené au pouvoir le Premier ministre Robert Fico, signant la fin des efforts en la matière. Le commanditaire de l’assassinat de Jan Kuciak en 2018 continue à échapper à la condamnation. Les journalistes évoluent dans un climat hostile, tandis que les médias publics et privés demeurent vulnérables aux intérêts extérieurs au secteur.

Paysage médiatique

Le média privé le plus influent, la chaîne TV Markíza, subit des pressions politiques. Le radiodiffuseur public RTVS a conservé une position forte sur le marché bien qu'il soit sous-financé depuis des années et vulnérable à l'influence politique. Après avoir acheté le journal Novy cas, le groupe oligarchique Penta est propriétaire des deux plus grands médias tabloïds du pays. Le pays a une solide tradition de journalisme d’investigation, que pratiquent plusieurs journaux et médias en ligne.

Contexte politique

Après plusieurs gouvernements ambitieux en matière de liberté de la presse, les législatives de 2023 ont ramené au pouvoir le Premier ministre Robert Fico. C’est sous son mandat que le journaliste Jan Kuciak a été assassiné. Des représentants de la coalition au pouvoir attaquent les médias critiques et refusent de répondre à leurs questions. Début 2024, Robert Fico et ses alliés au pouvoir ont demandé ouvertement le départ du directeur général du radiodiffuseur public RTVS avant la fin de son mandat et ont menacé, dans ce but, de réorganiser le média après avoir diminué son financement de 30 %.   

Cadre légal

La liberté de la presse bénéficie d’un cadre légal favorable en matière de confidentialité des sources journalistiques, d’accès à l’information publique et de transparence sur la propriété des médias et leur financement. La diffamation reste cependant toujours passible de peines privatives de liberté.

Contexte économique

L’indépendance éditoriale des plus grands médias est fragilisée : plusieurs organes privés sont en effet aux mains d’une poignée d’oligarques, et le financement du radiodiffuseur public RTVS demeure vulnérable aux influences politiques. Dans le même temps, certains des plus petits médias privés se développent grâce au soutien de leur public et au modèle d’abonnement numérique. Toutefois, l’étroitesse du marché et l’essor des plateformes numériques font du financement de l’information de qualité un défi de taille.

Contexte socioculturel

Alors que la société slovaque est largement conservatrice, les médias sont, pour la plupart, de tendance libérale, ce qui provoque des tensions. Les journalistes, et en particulier les femmes, sont la cible de critiques et parfois d’attaques en ligne pour avoir couvert des sujets liés au genre ou au harcèlement sexuel. Encouragés par les agressions verbales de certains leaders politiques, des citoyens insultent ou harcèlent des journalistes lors de manifestations et sur les réseaux sociaux. 

Sécurité

L’assassinat, en 2018, du journaliste d’investigation Jan Kuciak et de sa fiancée Martina Kusnirova constitue un tournant tragique. Bien que deux des auteurs et deux intermédiaires aient été condamnés, l’instigateur présumé, l’homme d’affaires Marian Kocner, a été acquitté deux fois. La coopération entre la profession et la police se développe. En 2023, deux nouvelles plateformes pour la liberté de la presse ont été lancées avec le soutien de RSF, l’une par la société civile, l’autre par l’État, mais leur impact reste à prouver dans le nouveau contexte politique.

Exactions en temps réel en Slovaquie

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