Classement 2024
42/ 180
Score : 72,6
Indicateur politique
34
67.85
Indicateur économique
59
49.81
Indicateur législatif
16
81.03
Indicateur social
47
73.70
Indicateur sécuritaire
29
90.58
Classement 2023
50/ 180
Score : 70,59
Indicateur politique
47
66.25
Indicateur économique
92
46.41
Indicateur législatif
30
79.64
Indicateur social
59
75.95
Indicateur sécuritaire
40
84.72

Même si le cadre juridique protégeant la liberté de la presse reste solide et que le climat d'hostilité à l'égard des journalistes s'est apaisé depuis le départ du Premier ministre Janez Jansa en 2022, les journalistes subissent des pressions politiques et, de plus en plus, économiques. 

Paysage médiatique

Malgré sa taille réduite, le marché des médias est diversifié en Slovénie. Le segment audiovisuel comprend le radiodiffuseur public influent RTV Slovenija et des radiodiffuseurs privés tels que POP TV. Les médias en ligne comprennent des titres traditionnels tels que Delo et Vecer, mais également des sites plus récents comme Necenzurirano.si. Ces dernières années, des médias à but non lucratif se sont développés, à l’instar d’Ostro et de Pod crto. Les médias sous contrôle direct d’un parti sont peu nombreux. 

Contexte politique

Même si le gouvernement du Premier ministre Robert Golob n'est pas ouvertement hostile aux médias et aux journalistes, la pression politique est toujours présente, notamment à travers les campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux menées par certains politiciens de l'opposition. Après le départ de l'ancien Premier ministre Janez Jansa (2020-2022), – qui insultait souvent les journalistes qu'il jugeait trop critiques – les tentatives du gouvernement de remettre en cause l'indépendance des médias publics ont cessé.

Cadre légal

La liberté de la presse est protégée par un cadre juridique solide. L'indépendance du radiodiffuseur public RTV Slovenija a été renforcée par la réforme de ses organes de direction promulguée par le gouvernement de Robert Golob. Toutefois, la diffamation n’est toujours pas dépénalisée, ce qui permet aux politiques d'enclencher des procédures-bâillons (SLAPP) contre les médias. Certains médias ont également souffert de pressions judiciaires pour révéler leurs sources. Pendant la pandémie de Covid-19, les journalistes critiques du gouvernement ont déploré un accès discriminatoire à l’information publique. 

Contexte économique

Si la publicité privée et la monétisation de contenus représentent une partie importante des recettes des médias, leur financement est fragilisé par la distribution opaque de la publicité d’État. Le radiodiffuseur public RTV Slovenija est soumis à une forte pression financière, en raison des mauvaises décisions commerciales prises par les dirigeants précédents et de la stagnation de la redevance. La presse écrite est menacée d'extinction en raison du coût élevé de l'impression et du papier. Le manque de transparence dans la propriété des médias, héritage d’une privatisation faiblement réglementée, menace l’indépendance de certaines rédactions. 

Contexte socioculturel

Les journalistes qui enquêtent sur les affaires de corruption ou sur la gestion de la pandémie de Covid-19 font l’objet de harcèlement en ligne de la part des soutiens de l’ancien Premier ministre. Les femmes journalistes sont menacées de manière particulièrement violente. La confiance dans les médias publics, tels que RTV Slovenia, a augmenté en raison de la mise en œuvre de la nouvelle loi sur la gouvernance du groupe public et, par conséquent, de la nomination d’une nouvelle direction. 

Sécurité

Dans le contexte de la polarisation politique de la société, accentuée par la rhétorique agressive de certaines forces politiques, plusieurs journalistes ont été insultés ou agressés, bien que les agressions physiques restent rares.

Exactions en temps réel en Slovénie

Baromètre
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