Une station de radio et ses journalistes victimes d’une attaque à Jalalabad
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Reporters sans frontières condamne l’attaque contre la station de radio Hamisheh Bahar, (Toujours Printemps) survenue dans la ville de Jalalabad, capitale administrative de la province de Nangarhâr (Est du pays), le 19 novembre 2013. Après avoir frappé les agents de sécurité et des journalistes, plusieurs hommes armés ont détruit une partie du materiel de diffusion, interrompant la diffusion des programmes de la station.
“Il est primordial que les autorités continuent d’afficher leur détermination à identifier et à punir rapidement les responsables des crimes à l'encontre des journalistes et des médias. L'une des raisons de l’augmentation des violences contre les journalistes est l'impunité dont bénéficient certains responsables locaux, parfois impliqués dans les violence contre les médias”, a déclaré Reporters sans frontières.
“Ils ont averti qu’ils tueraient tout le monde si nous continuions d’émettre !”, a déclaré à la presse le directeur de la radio, Sohbatollah Entezar. Le journaliste affirme avoir reçu des menaces téléphoniques de la part d’“inconnus” et notamment de taliban : “Ils m’ont demandé de licencier certaines journalistes et d’arrêter la diffusion des programme de la radio” a t-il ajouté.
Cette attaque n’a pas été revendiquée. Le gouverneur de la province a formé un comité pour enquêter et arrêter les responsables. Les syndicats afghans de journalistes, qui soupçonnent certains responsables locaux d’être impliqués, ainsi que le ministre de l'Information et de la Culture, ont condamné les violences et demandé que “les responsables soient rapidement arrêtés et traduits en justice”.
Depuis sa création, en 2010, Hamisheh Bahar émet 24 heures sur 24 dans les provinces voisines de Kounar, Khost , Paktika et Logar, et compte 24 employés dont quatre femmes. La station fait régulièrement l’objet d’intimidations de la part des taliban et de responsables locaux.
Publié le
Updated on
20.01.2016