Deux jours après la publication de son rapport d'enquête « Mettre fin à l'impunité », Reporters sans frontières exprime son indignation à l'annonce de la mort de Klein Cantoneros, animateur de la radio DXAA, tué par balles le 4 mai, à Dipolog, sur l'île de Mindanao.
Deux jours après la publication de son rapport d'enquête sur les assassinats de journalistes aux Philippines, Reporters sans frontières exprime son indignation à l'annonce de la mort de Klein Cantoneros, animateur de la radio DXAA, le 4 mai 2005, à Dipolog, sur l'île de Mindanao après que des inconnus avaient ouvert le feu sur lui en pleine rue.
Dans une lettre adressée au ministre de l'Intérieur philippin, Angelo Reyes, l'organisation de défense de la liberté de la presse a demandé que soient déployés tous les moyens nécessaires afin qu'une enquête sérieuse soit menée et conduise à l'arrestation des assassins.
Klein Cantoneros est le second journaliste assassiné dans la ville de Dipolog, après Ferdinand Reyes, tué dans son bureau d'une balle dans la tête, le 12 février 1996. « L'enquête sur l'affaire Reyes n'a jamais abouti. Aujourd'hui, il est indispensable que cesse l'impunité totale dont jouissent, depuis le retour de la démocratie en 1986, les commanditaires et les assassins de journalistes. Les engagements et les initiatives pris par les autorités philippines doivent être mis en oeuvre au plus vite et ne pas rester de simples déclarations d'intention", a indiqué Reporters sans frontières.
Dans la nuit du 3 au 4 mai 2005, trois inconnus ont tiré à sept reprises sur Klein Cantoneros alors qu'il rentrait à son domicile à motocyclette. Arrivée rapidement sur les lieux, la police a découvert le journaliste dans un état critique, tenant à la main un révolver de calibre 45, qu'il avait utilisé pour tenter de se défendre. Le journaliste a succombé à ses blessures quelques heures plus tard au centre médical de Dipolog.
Klein Cantoneros était connu pour la véhémence de ses critiques à l'égard des autorités locales. Animateur d'une émission qu'il finançait personnellement sur Radio DXAA, il avait reçu plusieurs menaces de mort, dont certaines par SMS. D'après ses collègues, le journaliste les avait lues à l'antenne.