Un journaliste libéré et innocenté
Organisation :
Hiramon Mondol a été libéré le 20 septembre de la prison de Khulna (sud-ouest du pays). Les charges qui pesaient contre lui, dans le cadre du dossier soumis à la procédure de " jugement rapide " (" Speedy Trial Act "), ont été abandonnées faute de preuve. Le juge a estimé que les membres de l'unité de police spéciale " spider web " n'ont pu apporter les preuves de leurs accusations contre le journaliste. Hiramon Mondol était détenu depuis le 8 août 2003.
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Depuis le 1er septembre, Hiramon Mondol, journaliste au Prabartan est jugé dans le cadre de la procédure dite de " jugement rapide " (" Speedy Trial Act "). Un faux dossier a été constitué contre lui, l'accusant d'avoir tenté d'extorquer de l'argent à la famille d'un suicidé. Six témoins à charge sont déjà passés devant le juge. Hiramon Mondol est la victime d'une conspiration de la part de l'unité de police (" Spider Web ") qu'il avait accusée de vol dans un article. À deux reprises, des membres de l'unité de police ont fouillé la maison du journaliste.
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Hiramon Mondol, correspondant du quotidien Dainik Prabartan à Khulna (sud-ouest du pays), est détenu depuis le 8 août 2003 à l'hôpital de la prison de la ville. Il a été violemment agressé par des forces de l'ordre après avoir écrit un article relatant une affaire de vol impliquant certains membres de la police.
Reporters sans frontières est extrêmement préoccupée par l'augmentation constante des violences à l'encontre de la presse au cours de ces derniers mois. Le Bangladesh est l'un des rares pays au monde où les journalistes sont confrontés à une violence quotidienne et à une hostilité affichée de la part de nombreux responsables politiques ou de membres des forces de sécurité. Pour l'organisation, il ne fait aucun doute que Hiramon Mondol est détenu sous des prétextes fallacieux. Dans une lettre adressée au Premier ministre, Khaleda Zia, Reporters sans frontières réclame la libération immédiate du journaliste, ainsi que l'abandon de toutes les charges retenues contre lui.
Hiramon Mondol, a été agressé par des membres de la police et de la police frontalière. Ses agresseurs, appartenant à une force spéciale affectée à la lutte contre les organisations criminelles et les activistes d'extrême gauche, ont violemment frappé le journaliste à coups de matraque, de crosses de hockey et de fusil. Hiramon Mondol a été emmené pieds et poings liés au camp de Paikgacha, puis à l'hôpital de la prison de Khulna.
Le journaliste est désormais poursuivi en justice pour vol. Quelques jours avant son agression, il avait écrit un article relatant une affaire de vol de poissons qu'auraient commis des membres de la force spéciale sur le marché de Baroyariya. Il tombe sous le coup d'une procédure judiciaire particulièrement sévère, datant de 2001, dite de " jugement rapide ". Le gouvernement peut prendre toute décision sans que l'accusé ait le temps de préparer sa défense.
Le 16 août, la direction du Dainik Prabartan, proche du pouvoir en place, a déclaré vouloir diffuser une pétition pour la libération de Hiramon Mondol.
Depuis le 1er janvier 2003, Reporters sans frontières a recensé 51 agressions de journalistes, dont une dizaine sont des tentatives d'assassinat, 50 menaces de mort, 13 arrestations, 14 poursuites judiciaires abusives et 5 enlèvements.
Publié le
Updated on
20.01.2016