RSF demande à nouveau de renforcer la sécurité des journalistes lors de la présidentielle

Reporters sans frontières condamne fermement l'attentat terroriste du 6 juin 2014 à Kaboul, visant le convoi d’Abdullah Abdullah, l'un des deux candidats au second tour de la présidentielle afghane prévu le 14 juin 2014. Cette attaque a fait au moins six morts dont Reshad Ahmadi, un net-citoyen, et une vingtaine de blessés, notamment plusieurs journalistes, dont Majid Saeedi, photographe iranien, ayant obtenu le prix 2013 Lucas Dolega. Sayed Gul Agha Hashemi, chef du département d’enquête criminelle de la police à Kaboul, a déclaré à l’AFP que « le convoi avait été attaqué à la fois par un kamikaze au volant d’une voiture piégée et par une mine placée sur la route.» Ahmad Reshad Ahmadi, net-citoyen de 25 ans, très actif dans l'équipe de campagne d’Abdullah Abdullah, a été tué sur le coup devant l'hôtel Aryna. “L’'explosion de la voiture était si forte qu'elle m'a jeté sur la voiture d'Abdullah Abdullah. J'ai reçu un coup à la tête et souffre de nombreuses blessures, mais je vais bien.», a pour sa part déclaré à Reporters sans frontières Majid Saeedi. A l’approche du second tour de l’élection présidentielle le 14 juin 2014, Reporters sans frontières réitère sa demande aux autorités afghanes de tout mettre en oeuvre pour garantir la sécurité des journalistes. «Les ennemis de la démocratie et de la liberté d'information, les Taliban et les groupes armés filiales d' Al-Qaeda, veulent instaurer un climat de terreur, afin de faire perdre toute légitimité à la présidentielle. Ces violences mettent en péril le droit des journalistes d’informer le peuple afghan”, déclare Réza Moïni, responsable du bureau Iran-Afghanistan de Reporters sans frontières. » Le 2 avril dernier, Reporters sans frontières a préconisé un renforcement des mesures de sécurité des journalistes et de prévention des risques. L’organisation a publié un rapport sur l’état de la liberté de la presse en Afghanistan intitulé “Élection présidentielle en Afghanistan : les médiaux locaux en première ligne”. Ce rapport dénonce l’impunité des crimes contre les médias et présente aux autorités des recommandations pour lutter contre. L’Afghanistan demeure à la 128ème position sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières en 2014.