« Cette agression est un véritable scandale ! Comment des agents des services de renseignements peuvent-ils s'arroger le droit de tabasser des journalistes en toute impunité, devant les yeux amusés de la police ? », s'est insurgée Reporters sans frontières.
Neuf photographes de plusieurs quotidiens nationaux - Mir Ahmed Miru du Janakantha, Anisur Rahman du Daily Star, Wahid Hassan Raja du Bhorer Kagoj, AKM Musa du Sangram, Masud Parvez Milon du Financial Express, Hasanuzzaman Tarun, Enamul Kabir et Sheikh Mamun du Janakanha et Mohammad Sharif du Naya Digonto -ont été blessés, dont trois sérieusement, le 7 juillet 2005 à Dacca, par des agents de la NSI (services de renseignements nationaux).
« Cette agression est un véritable scandale ! s'est insurgée Reporters sans frontières. Elle constitue une violation inexcusable de la liberté de la presse. Comment des agents des services de renseignements peuvent-ils s'arroger le droit de tabasser des journalistes en toute impunité, et cela devant les yeux amusés de la police ? Nous exhortons les autorités bangladeshis à rappeler à l'ordre leurs services de sécurité qui, manifestement, oublient en quoi consiste leur mission. »
Tout a commencé lorsque Enamul Kabir, du quotidien Janakantha, a voulu prendre des clichés d'un graffiti présent sur la façade de la NSI et qui dénonçait la corruption du gouvernement. Les agents l'ont emmené de force dans leurs bureaux et l'ont roué de coups. En apprenant la nouvelle, plusieurs de ses confrères se sont rendus sur les lieux où ils ont été, à leur tour, battus férocement par des employés de la NSI.
Des passants, des conducteurs de pousse-pousse et des commerçants ont tenté de porter assistance aux photographes alors que la police, arrivée sur les lieux dans deux fourgonnettes, n'est pas intervenue. « Nous leur avons demandé de nous porter secours, mais les policiers nous ont ignorés et ont ri de la situation», a déclaré Anisur Rahman, du Daily Star.
Ce dernier a été sérieusement blessé et admis à l'hôpital, ainsi que Wahid Hassan Raja, du Bhorer Kagoj et Mir Ahmed Miru du Janakantha.