Mahjoub Mohamed Salih libéré
Organisation :
Le 15 janvier, Mahjoub Mohamed Salih, rédacteur en chef du quotidien indépendant Al-Ayam, a été libéré après le paiement d'une caution de 200 millions de livres soudanaises (environ 60 000 euros) par les " amis du journal " et des hommes d'affaires qui ont également promis de régler les arriérés d'impôts du journal. Le quotidien Al-Ayam est toujours suspendu.
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15.01.2004
Le rédacteur en chef d'Al-Ayam en prison
Le 14 janvier au matin, des agents de la Sécurité économique ont interpellé au siège de son journal Mahjoub Mohamed Salih, rédacteur en chef du quotidien Al-Ayam, suspendu depuis le 3 décembre 2003. Ils ont exigé le paiement immédiat d'arriérés de taxes s'élevant à 90 millions de livres soudanaises (environ 28 000 euros). Depuis, Mahjoub Mohamed Salih est en prison.
" Il est tout à fait normal qu'un journal paye ses impôts. En revanche, nous condamnons les méthodes utilisées par la Sécurité économique, notamment l'incarcération du rédacteur en chef d'Al-Ayam, journal indépendant qui n'a plus aucune rentrée financière régulière depuis des mois, vu qu'il est victime de suspensions à répétition. Nous demandons aux autorités de libérer immédiatement Mahjoub Mohamed Salih, de faire preuve de plus souplesse pour le recouvrement des arriérés d'impôts, et enfin d'autoriser la reparution de ce quotidien qui est l'un des piliers de la presse au Soudan", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières.
Le 16 novembre 2003, Al-Ayam, avait été suspendu par les forces de sécurité. Autorisé à reparaître le 22 novembre, il avait été à nouveau victime d'une suspension le 3 décembre, pour une durée illimitée. Le quotidien était accusé de " menacer la sécurité et la stabilité du pays ". Chaque fois, ces suspensions sont intervenues à l'aube, après l'impression du quotidien, entraînant des pertes financières considérables.
Cette semaine, Mahjoub Mohamed Salih était en cours de négociation avec les services économiques du ministère des Finances pour échelonner le paiement de ses impôts. Le ministère avait accepté de réduire de moitié le montant des arriérés et le 17 janvier, une réunion était prévue pour mettre en place un calendrier des paiements, et donner une chance de survie économique à ce quotidien qui vient de fêter son 50e anniversaire
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Updated on
20.01.2016