Le Kartoum Monitor, autorisé à reparaître, ne devrait plus jamais être censuré
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Le jeudi 16 octobre, les autorités soudanaises ont finalement autorisé la reparution du quotidien en langue anglaise, le Khartoum Monitor, qui avait été suspendu le 12 juillet, pour avoir publié des articles violant le code pénal. Le 13 septembre, la cour d'appel avait annulé ce verdict, et le conseil national de la presse avait autorisé le quotidien à retrouver sa place dans les kiosques. C'était sans compter l'intervention du procureur en charge des crimes contre l'Etat, Mohammed Farid Hassan qui était parvenu à interdire la reparution du journal, «jusqu'à ce qu'une enquête soit terminée ». Cette fois, il a accepté la décision de justice du procureur général, permettant, enfin, au Karthoum Monitor d'être à nouveau publié.
La Mission permanente du Soudan aux Nations unies à Genève, a déclaré le 21 octobre, suite à l'autorisation de reparaître du Kartoum Monitor, d'Alwan et d'Al-Azminah « qu'il n'y aurait plus jamais de suspension et de censure de journaux au Soudan ».
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16.09.2003
Reporters sans frontières demande la reparution immédiate du Khartoum Monitor
Le Khartoum Monitor, quotidien en langue anglaise, n'a pas pu reparaître le samedi 13 septembre, contrairement à la décision de la cour d'appel soudanaise. Cette dernière avait en effet annulé, dans la semaine, un verdict retirant au journal sa licence de publication. Le Khartoum Monitor s'était donc vu autorisé par le Conseil national de la presse à retrouver sa place dans les kiosques. C'était compter sans les pressions du procureur en charge des crimes contre l'Etat, Mohammed Farid Hassan, qui est parvenu à interdire la reparution du journal, au titre de l'article 130 du code de procédure pénale de 1991, alinéa 1 et 3, et ce, jusqu'à ce que " l'enquête sur son cas soit terminée ".
" Ce quotidien est victime d'un véritable harcèlement de la part de l'Autorité nationale de sécurité et du procureur chargé des crimes contre l'Etat ! Une fois de plus, le procureur Mohammed Farid Hassan fait fi des décisions de justice. Reporters sans frontières demande que, conformément à la décision de la cour d'appel, le Khartoum Monitor reparaisse immédiatement ", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières.
Le Khartoum Monitor avait été suspendu le 12 juillet, la cour criminelle de Khartoum ayant estimé que le journal avait publié des articles violant le code pénal. Ce quotidien sortait alors tout juste d'une précédente condamnation, datant celle-là du 10 mai, qui lui avait valu une fermeture de deux mois et une amende de 500 000 livres soudanaises (environ 200 euros).
Cette campagne de harcèlement s'inscrit sur fond de conflit entre l'Autorité nationale de sécurité qui entend bien garder sa mainmise sur la presse et le Conseil national de la presse, autorité compétente en la matière depuis le décret présidentiel du 12 août 2003 qui garantit également la liberté de la presse
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Updated on
20.01.2016