Arrestation d'un suspect sérieux dans l'assassinat de Rowell Endrinal
Organisation :
Reporters sans frontières exprime sa satisfaction après l'arrestation de Clarito Arizobal, le principal suspect dans l'assassinat, le 11 février 2004, du commentateur radio Rowell Endrinal. Après une surveillance de trois semaines du présumé tueur à gages professionnel, la police l'a finalement appréhendé, le 26 mai 2005, à Legaspi (sud-est de Manille). Agé de 38 ans, Clarito Arizobal est, en outre, suspecté d'être impliqué dans d'autres assassinats et des cambriolages.
L'organisation prend également acte des efforts déployés par les autorités philippines pour accélérer les enquêtes sur les assassinats de journalistes. « La culture de l'impunité ne peut être éradiquée que par l'arrestation des auteurs et commanditaires des crimes et non uniquement par leur identification », a déclaré Reporters sans frontières. La police philippine s'était targuée, lors d'une audience sénatoriale, le 24 mai, d'avoir résolu la plupart des assassinats, sans avoir nécessairement mis les tueurs derrière les barreaux.
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11.02.2004
Un journaliste, chroniqueur politique à la radio, tué à Legaspi
Le journaliste Rowell Endrinal a été abattu le 11 février au matin par deux inconnus, dans la ville de Legaspi (centre des Philippines). Commentateur politique pour une émission de la radio DZRC, il était connu pour ses attaques envers les élites corrompues.
Reporters sans frontières demande au ministre de l'Intérieur Jose Lina, de lancer de véritables investigations sur le meurtre de Rowell Endrinal, afin que les commanditaires de ce crime soient identifiés et punis. "Le meurtre de ce journaliste est inquiétant en ce début de période électorale. Si ce crime reste impuni, d'autres violences envers la presse sont à craindre", a déclaré Reporters Sans Frontières. L'organisation demande aussi aux responsables politiques locaux d'appeler au calme dans leurs circonscriptions.
Rowell Endrinal, 45 ans, a été abattu de plusieurs balles par deux motards inconnus, tôt dans la matinée du 11 février, alors qu'il sortait de chez lui pour aller animer son émission sur la radio DZRC. Il était aussi responsable du club de la presse local et publiait le journal Bicol Metro News. Selon sa femme, il avait reçu des menaces de mort dans les jours précédant son assassinat, émanant d'hommes d'affaires et de responsables politiques. La veille encore, une personne non identifiée l'avait menacé de mort sur son téléphone portable.
L'année 2003 était déjà celle d'un triste record : sept journalistes avaient été tués dans le pays, soit le plus grand nombre depuis l'instauration de la démocratie en 1986. Certains meurtriers ont été arrêtés, mais aucun commanditaire n'a été inquiété.
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Updated on
20.01.2016