Reporters sans frontières prend acte de l'arrestation, le 5 juillet 2005, devant les locaux du Département d'nvestigation criminelles de Malibagh (à Dacca), de Shahabuddin Lashkar Dhira, auteur présumé de l'attentat à la bombe devant le Club de la presse de Khulna (sud-ouest du pays), qui avait causé la mort du journaliste Sheikh Belaluddin Ahmed en février dernier.
Agé de 35 ans, Shahabuddin Lashkar Dhira est un chef de file du parti politique Jamaat-e-Islami auquel appartenait également Sheikh Belaluddin. Il est suspecté d'être à l'origine de nombreux autres attentats, mais le principal chef d'accusation retenu contre lui par la Cour de Dacca, le 6 juillet, concerne l'assassinat du journaliste. Sa demande de libération sous caution a été en outre rejetée par la cour.
D'après certaines sources, Shahabuddin Lashkar Dhira aurait fait fortune grâce à ses activités criminelles, que Sheikh Belaluddin Ahmed avait dénoncées.
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14.02.2005
Un groupe maoïste revendique l'attentat contre un journaliste à Khulna
Sheikh Belaluddin Ahmed, correspondant du quotidien Sangram, est décédé le 11 février dans un hôpital de Dacca. Il a succombé à ses blessures causées par l'explosion, une semaine plus tôt, d'une bombe placée sur sa mobylette à Khulna (sud-ouest du pays). Un groupe maoïste a revendiqué l'attentat et menace de s'en prendre à d'autres journalistes.
Reporters sans frontières prend acte de l'arrestation, le 5 juillet 2005, devant les locaux du Département d'nvestigation criminelles de Malibagh (à Dacca), de Shahabuddin Lashkar Dhira, auteur présumé de l'attentat à la bombe devant le Club de la presse de Khulna (sud-ouest du pays), qui avait causé la mort du journaliste Sheikh Belaluddin Ahmed en février dernier.
Agé de 35 ans, Shahabuddin Lashkar Dhira est un chef de file du parti politique Jamaat-e-Islami auquel appartenait également Sheikh Belaluddin. Il est suspecté d'être à l'origine de nombreux autres attentats, mais le principal chef d'accusation retenu contre lui par la Cour de Dacca, le 6 juillet, concerne l'assassinat du journaliste. Sa demande de libération sous caution a été en outre rejetée par la cour.
D'après certaines sources, Shahabuddin Lashkar Dhira aurait fait fortune grâce à ses activités criminelles, que Sheikh Belaluddin Ahmed avait dénoncées.
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14.02.05
Un groupe maoïste revendique l'attentat contre un journaliste à Khulna
Le 11 février 2005, un groupe extrémiste maoïste, le Purba Bangla Communist Party (PBCP), a revendiqué l'attentat à la bombe commis une semaine auparavant devant le Club de la presse de Khulna (sud-ouest du pays). Une lettre signée de Sayeed Hasan Suman, leader de ce groupe dans la région, a été déposée dans la boîte aux lettres du quotidien Purbanchal basé à Khulna. Elle indiquait que de nombreux journalistes étaient dans le collimateur du PBCP et risquaient de subir le même sort que Sheikh Belaluddin Ahmed.
Le même jour, le Premier ministre Begum Khaleda Zia a publiquement exprimé ses regrets après le décès du correspondant du quotidien Sangram.
Par ailleurs, dans un communiqué commun, les directeurs de publication de 23 quotidiens de Dacca ont exprimé leur inquiétude concernant les attaques à répétition que subissent les journalistes au Bangladesh. « Nous constatons avec regret que, après chaque attentat ou assassinat de journaliste, les criminels réussissent à s'en tirer. (…) Il est grand temps de mener une action en commun. Les journalistes, les éditeurs et toutes les personnes impliquées dans l'industrie des médias doivent s'unir pour dénoncer les meurtres, les attaques et les menaces subies par les journalistes. A travers cette mobilisation, nous comptons faire pression sur le gouvernement pour qu'il veille à ce que des enquêtes sérieuses soient menées et que les assassins de journalistes soient punis », ont déclaré les signataires.
A l'appel du "Forum to Protect Journalists", plate-forme créée le 12 février 2005 à l'issue d'une réunion de crise tenue à Dacca par des journalistes bangladeshis, les professionnels des médias organiseront des manifestations simultanées dans tout le Bangladesh, le samedi 19 février à 11 heures du matin.
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11.02.2005
Mort du journaliste Sheikh Belaluddin Ahmed
Le correspondant du quotidien Sangram, Sheikh Belaluddin Ahmed, est mort le 11 février 2005 au matin dans un hôpital militaire de Dacca. Il avait été grièvement blessé six jours plus tôt par l'explosion d'une bombe devant le Club de la presse de Khulna (sud-ouest du pays).
Reporters sans frontières est profondément attristée par cette terrible nouvelle et exprime tout son soutien à la famille et aux collègues du journaliste. « Depuis longtemps, nous dénonçons les violences auxquelles sont exposés les professionnels des médias au Bangladesh, notamment dans la région de Khulna. Ce tragique événement rappelle qu'il est indispensable que les autorités restaurent un climat favorable à la liberté d'expression et mettent fin à l'impunité dont jouissent les assassins de journalistes », a déclaré l'organisation.
Le 6 février, le directeur de publication du Dainik Purbanchal, Alhaj Liaquat Ali, avait déclaré que l'impunité concernant les meurtres des journalistes Manik Saha et Humayun Kabir Balu commis l'an dernier à Khulna entretenait un climat favorable à des attentats comme celui de la veille. Le 5 février, Sheikh Belaluddin Ahmed avait été grièvement blessé par l'explosion d'une bombe placée sur sa mobylette devant le Club de la presse de Khulna (sud-ouest du pays). Le correspondant du quotidien Sangram avait 48 ans.
« Sheikh Belaluddin Ahmed est mort ce matin », a annoncé le
11 février vers 10 heures, un médecin de l'hôpital militaire de Dacca. Le journaliste avait été admis dans l'unité de soins intensifs de cet hôpital le 6 février.
Une première cérémonie dédiée à sa mémoire a été célébrée à la mosquée nationale de Dacca. A cette occasion, le ministre de l'Information, Shamsul Islam, a déclaré : « Nous trouverons les criminels et les conduirons devant la justice. Ils doivent à tout prix être punis. ».
Trois autres journalistes avaient été blessés dans le même attentat. Sheikh Abu Hasan, correspondant du quotidien Prothom Alo et président du Club de la presse de Khulna, Jahidul Islam, photographe pour le quotidien Jugantor, et Rafiul Islam Tutul, reporter du quotiden Loksomaj publié à Jessore (sud-ouest du pays), sont tous les trois sains et saufs.
La police de Khulna a arrêté huit suspects, mais l'un d'entre eux seulement a reconnu être impliqué dans l'explosion du 5 février. Yunus Mridha, alias Goda Yunus, aurait déclaré être un chauffeur de pousse-pousse à qui trois personnes ont demandé d'aller déposer le sac contenant la bombe sur une mobylette garée devant le Club de la presse. Mais, cité dans l'édition du 10 février du quotidien Inqilab, l'officier de police chargé de l'enquête a démenti. Selon lui, Goda Yunus serait bien responsable de l'attentat.
Une délégation de journalistes de Khulna doit se rendre le 12 février à Dacca pour sensibiliser les patrons de presse à leurs problèmes. Ils tiendront une conférence de presse au Club de la presse.
Le 4 janvier dernier, Dip Azad, correspondant du quotidien national Jugantor à Khulna, avait miraculeusement échappé à une tentative d'assassinat. Des inconnus avaient lancé sur lui une bombe artisanale qui n'avait pas explosé. Aujourd'hui à Dacca, il a déclaré à Reporters sans frontières : « Il n'est plus possible de travailler à Khulna. Plusieurs journalistes songent à arrêter le journalisme sous la pression de leur famille ».
Sheikh Belaluddin Ahmed est le premier journaliste assassiné en 2005 au Bangladesh. L'an dernier, quatre professionnels des médias avaient été tués.