A l'occasion de la visite en France, les 22 et 23 janvier, du président de la République d'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, Reporters sans frontières a demandé à M. Jacques Chirac d'intervenir en faveur de la libération de Rauf Arifoglu. Rédacteur en chef du principal quotidien du pays, Yeni Musavat, le journaliste est emprisonné à Bakou depuis le 27 octobre.
A l'occasion de la visite officielle en France, les 22 et 23 janvier 2004, du président de la République d'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, Reporters sans frontières a demandé au président français, M. Jacques Chirac, d'intervenir auprès de son homologue en faveur de la libération de Rauf Arifoglu, rédacteur en chef du principal quotidien du pays, Yeni Musavat, emprisonné à Bakou depuis le 27 octobre 2003.
"Cette visite constitue le premier déplacement à l'étranger du président Aliev depuis sa prise de fonctions. L'Union européenne, le Conseil de l'Europe et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) attendent du nouveau dirigeant de l'Azerbaïdjan qu'il relève le défi des réformes démocratiques. Connaissant l'attachement de la France à la défense de la liberté d'expression, nous vous serions reconnaissants d'intervenir auprès de M. Aliev afin qu'il permette la libération de Rauf Arifoglu. Nous sommes convaincus qu'un tel geste serait bénéfique pour l'Azerbaïdjan et son nouveau dirigeant et qu'il serait apprécié par la communauté internationale", dit la lettre, transmise au chef de l'Etat français le 21 janvier.
Rauf Arifoglu est officiellement accusé d'avoir organisé les émeutes qui ont agité le pays suite à l'élection présidentielle contestée du 15 octobre 2003. Il risque sept ans de prison.
Depuis le 27 octobre, M. Arifoglu, également vice-président du parti d'opposition Musavat, est en détention préventive à la prison de Bailov à Bakou. Le 17 janvier 2004, le parquet général a prolongé sa détention de trois mois supplémentaires, dans l'attente de la tenue de son procès.
Considérant que cette détention est injustifiée, Reporters sans frontières a déjà demandé aux autorités, notamment au cours d'une mission à Bakou en décembre 2003, que Rauf Arifoglu soit mis en liberté provisoire dans l'attente de son jugement. L'OSCE a fait de même, sans succès.