Un quotidien suspendu pour "incitation à la sédition "
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Le quotidien Alwan a été suspendu, le 2 septembre, en attendant l'examen d'une plainte déposée contre lui pour " incitation à la sédition ". Reporters sans frontières a adressé un courrier au ministre de la Justice, Ali Mohammed Osman Yassin, pour demander la réouverture immédiate du journal Alwan
" C'est la troisième fois depuis le début de l'année que ce quotidien est censuré ", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. Cette mesure est en désaccord total avec le décret présidentiel du 12 août 2003 garantissant la liberté de la presse et qui prévoit la levée de la censure exercée par l'Autorité nationale de sécurité sur les journaux et place la presse sous le contrôle d'un Conseil national de la presse. Avant l'annonce de ce nouveau décret, le président Omar al-Bechir avait déclaré : " La censure de la presse sera levée et chacun pourra exprimer (son opinion) dans les journaux et même à la télévision d'Etat. " " La suspension d'Alwan semble d'une part mettre un terme à cette tentative de libéralisation de la presse et d'autre part traduire un climat d'opposition entre le président soudanais et l'Autorité nationale de sécurité ", a ajouté Robert Ménard.
Mohammed Farid Hassan, procureur en charge des crimes contre l'Etat, a ordonné la suspension du quotidien Alwan, au titre des articles 66 et 69 du code pénal de 1993 et de l'article 25 de la loi sur la presse et les publications, après que l'Autorité nationale de sécurité avait accusé le quotidien de publier des articles incitant à la sédition et pouvant provoquer des troubles. Les responsables de cette autorité ont exprimé leur désaccord lorsque le président soudanais a laissé entendre que les services de sécurité n'interviendraient plus dans les affaires concernant la presse.
Publié le
Updated on
20.01.2016