RSF “extrêmement inquiète” pour Mathias Depardon, en grève de la faim depuis près d'une semaine
Reporters sans frontières (RSF) est extrêmement inquiète pour le photographe français Mathias Depardon, qui a entamé une grève de la faim après deux semaines de détention en Turquie. L’organisation appelle de nouveau à sa libération immédiate.
Basé en Turquie depuis cinq ans, Mathias Depardon a été arrêté le 8 mai au cours d’un reportage dans le sud-est du pays pour le magazine National Geographic. Malgré un ordre d’expulsion prononcé le 11 mai, il est toujours confiné dans un centre de rétention à Gaziantep, non loin de la frontière syrienne. RSF a appris de son avocate, Emine Şeker, que le journaliste était en grève de la faim depuis le 21 mai.
“L’inacceptable calvaire de Mathias Depardon n’a que trop duré ! Les autorités turques sont responsables de sa sécurité, elles doivent mettre un terme immédiatement à cette situation kafkaïenne, déclare Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale de RSF. Nous appelons le nouveau gouvernement français à intervenir fermement pour protéger le photographe et assurer sa remise en liberté.”
RSF, deux autres organisations de défense de la liberté de la presse et 19 rédactions ont envoyé le 19 mai une lettre ouverte au ministre turc de l'Intérieur, Süleyman Soylu, appelant à la libération immédiate de Mathias Depardon.
La Turquie occupe la 155e place sur 180 au Classement mondial 2017 de la liberté de la presse, établi par RSF.