Reporters sans frontières « très inquiète » du sort de l'envoyée spéciale du journal Libération Florence Aubenas et de son interprète

Reporters sans frontières exprime sa très grande inquiétude après la disparition en Irak de l'envoyée spéciale du quotidien français Libération, Florence Aubenas, et de son interprète, Hussein HanounAl-Saadi, qui n'ont plus donné de nouvelles depuis 48 heures, après avoir quitté leur hôtel à Bagdad le 5 janvier au matin. « Nous sommes terriblement inquiets, a déclaré Reporters sans frontières. La situation en Irak est telle que nous ne devons exclure aucune hypothèse. Il est nécessaire d'attendre avant de se prononcer plus avant sur le sort de Florence Aubenas et de son assistant, mais, en revanche, la mobilisation doit être immédiate. Si rien ne permet de parler d'un enlèvement, il ne faut pas oublier que dans le cas de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot, cette mobilisation internationale a payé. » « Nous rappelons que l'Irak reste le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes. Au moins 31 journalistes ont été tués et onze autres enlevés depuis le début du conflit en mars 2003. Pour autant, il est impératif que les médias étrangers continuent de couvrir la situation dans ce pays », a ajouté l'organisation. Florence Aubenas, 43 ans, grand reporter à Libération, et son interprète, Hussein Hanoun Al-Saadi, n'ont plus été vus depuis qu'ils sont sortis de l'hôtel Mansour, à Bagdad, le 5 janvier au matin. D'après Serge July, directeur de la publication, l'envoyée spéciale de Libération travaillait « sur deux sujets, les femmes candidates aux élections et les rescapés de Falloujah ». Elle était arrivée à Bagdad le 16 décembre 2004. Journaliste chevronnée, Florence Aubenas a couvert depuis 1986 pour le journal Libération les conflits au Rwanda, au Kosovo, en Algérie et en Afghanistan. C'est une journaliste « très expérimentée », a souligné Serge July. Cette disparition survient à peine plus de deux semaines après la libération des deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, qui ont été retenus en otages en 2004 par un groupe dénommé l'Armée islamique en Irak pendant plus de quatre mois. Pour plus d'information consulter le site de Libération
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