Reporters sans frontières se félicite de la libération de cinq journalistes au cours des huit derniers jours
Organisation :
Suite aux interventions de la Fédération des journalistes népalais (FNJ), les autorités ont relâché le 24 avril Arjun Presad Sah du Aajako Janapukaar Daily et Manohar Pokhrel du Aajako Batabaran Daily à Saptari (Est) après respectivement 83 et 65 jours de prison. Les deux journalistes ont été libérés après une réunion de sept heures entre des représentants de la FNJ et des fonctionnaires locaux.
A Pachthar, la FNJ a obtenu la libération, le 21 avril, de Lavadev Dhungana, après 50 jours de détention. Dans l'est également, à Dhankuta, Gopal Baraili, correspondant du quotidien gouvernemental Gorkhapatra, a été relâché le 19 avril après un mois d'incarcération. Enfin, Satyaram Parajuli, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Majdur Aawaj, a été libéré à Katmandou, après vingt deux jours de détention.
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12.04.2005
Arrestations, saisies, menaces : la répression continue
Reporters sans frontières s'insurge contre les arrestations répétées de journalistes et contre la censure qui s'abat sur la presse népalaise depuis l'instauration de l'état d'urgence, le 1er février 2005. «Les raisons invoquées par les autorités népalaises pour justifier cette vague de répression contre la presse sont totalement inacceptables. La liberté de la presse ne constitue en rien une entrave à la paix et à la sécurité intérieure. Bien au contraire, elle est un élément essentiel pour le retour à la démocratie», a déclaré l'organisation.
Reporters sans frontières entrevoit néanmoins avec une lueur d'espoir le récent accord passé entre le gouvernement népalais et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), autorisant l'installation de bureaux de surveillance chargés d'empêcher la poursuite des violations des droits de l'homme au Népal.
Dans la seule journée du 8 avril 2005, à Dharan (est du pays), au moins six journalistes des quotidiens locaux Blast Times et Morning Post ont été interpellés, parmi lesquels Kesab Ghimire, Kishor Karki, et Bimal Sakaya. Ils ont été arrêtés alors qu'ils couvraient les mouvements de protestation de divers partis politiques. Bien que les forces de sécurité aient relâché les journalistes en fin de journée, elles leur ont strictement interdit de publier des articles à teneur politique et de couvrir les manifestations prodémocratiques qui se sont tenues le même jour, sous peine de représailles. Pour s'en assurer, les autorités népalaises ont saisi les publications du Blast Times et du Morning Post et ont exigé la remise des clés des rédactions des deux quotidiens.
D'autres cas tout aussi alarmants témoignent de la mise à mal de la liberté de la presse au Népal. Le 7 avril, il a été interdit à des journalistes de couvrir un débat traitant de l'état d'urgence et de la liberté intellectuelle, organisé par une association d'enseignants du Padma Kanya College de Katmandou, une importante université pour femmes. Par ailleurs, après douze jours de détention, le responsable de l'information de la station Bheri FM, Kamalraj Regmi, a été transféré, le 10 avril, dans une prison du district de Surkhet (ouest du pays) après avoir été arrêté en vertu de la loi d'exception dite de « Paix et de Sécurité. »
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20.01.2016