Reporters sans frontières demande une enquête rapide et efficace sur les menaces contre un journaliste
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Reporters sans frontières demande aux autorités yéménites de conduire le plus rapidement possible leur enquête pour identifier et punir les auteurs des menaces contre le journaliste Sadek Nasher, directeur du bureau du quotidien émirien Al-Khaleej à Sanaa.
"Reporters sans frontières se félicite de l'ouverture d'une enquête par les services de la Sécurité politique sur les menaces de mort adressées au journaliste Sadek Nasher et demande que celle-ci soit menée avec rapidité et efficacité. Alors que des élections syndicales de journalistes viennent de se tenir au Yémen, ceux-ci doivent pouvoir compter sur les autorités pour garantir la liberté de la presse et assurer leur protection", a déclaré l'organisation.
Contacté par Reporters sans frontières, Sadek Nasher a expliqué que le 19 février 2004 au soir, alors qu'il se trouvait au Syndicat des journalistes, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans sa maison à Sanaa. Ces individus ont menacé sa famille et causé de nombreux dégâts matériels à son domicile. Ils auraient également dit à ses enfants : "Si votre père continue à enquêter sur l'affaire Jarallah, il connaîtra le même sort que lui."
L'assassinat de Jarallah Omar, secrétaire général du Parti socialiste yéménite (PSY), lors d'un meeting politique à Sanaa remonte à décembre 2002. Cette affaire est l'un des plus difficiles à traiter pour la presse yéménite et étrangère, avec la lutte contre le terrorisme et les relations avec l'Arabie saoudite voisine.
Reporters sans frontières rappelle que début janvier 2003, le ministère yéménite de l'Information avait reproché aux journalistes locaux, aux correspondants de la presse étrangère ainsi qu'aux médias de l'opposition d'avoir volontairement publié des informations erronées sur les attentats contre trois missionnaires américains et contre le numéro deux du PSY, Jarallah Omar. Les médias, accusés de vouloir nuire à l'intérêt suprême du pays et de chercher à semer la discorde au sein de la population, avaient été menacés de poursuites judiciaires s'ils ne rendaient pas compte des faits avec "objectivité et neutralité".
Publié le
Updated on
20.01.2016