Alim Kazimli (photo), reporter-photographe du principal quotidien d'opposition Yeni Musavat, est mort le 19 juin 2005, des suites d'une hémorragie cérébrale, due à une violente agression, le 28 décembre 2004. Il avait été frappé violemment par des policiers dans un commissariat de Bakou. Il est le deuxième journaliste tué en Azerbaïdjan en moins d'un an.
« Reporters sans frontières est stupéfaite de constater qu'aucune enquête n'a été menée par les autorités depuis six mois, après qu'un reporter avait été violemment battu par les forces de l'ordre. Nous demandons à Ramil Usubov, ministre de l'Intérieur, de diligenter immédiatement une enquête impartiale sur cette affaire tragique et de punir les coupables de l'agression qui a conduit à la mort du photographe. Il s'agit du deuxième professionnel de la presse tué à Bakou en moins d'un an et nous attendons des autorités qu'elles prennent toutes les mesures afin de rompre cette spirale de la violence à l'encontre des journalistes et qu'elles leur apportent une protection accrue. », a déclaré l'organisation.
Alim Kazimli (photo), reporter-photographe du principal quotidien d'opposition Yeni Musavat (9 000 exemplaires), est mort le 19 juin 2005, des suites d'une hémorragie cérébrale, consécutive à un passage à tabac par des policiers du commissariat Narimanov de Bakou, le 28 décembre 2004.
Depuis six mois, Alim Kazimli souffrait d'une paralysie du côté gauche directement liée à son agression. Son état de santé s'est brusquement aggravé le 17 juin. Il est tombé dans le coma, puis a succombé à une hémorragie cérébrale. Le journaliste avait cinquante-quatre ans et travaillait pour Yeni Musavat depuis douze ans.
Le 28 décembre 2004, Alim Kazimli s'était rendu au bureau des passeports du bureau de police de Narimanov à Bakou, afin de renouveler ses papiers d'identité. A la suite d'une altercation, le journaliste avait déclaré qu'il allait dénoncer dans un prochain article la corruption et les pratiques illégales des policiers. Ces derniers, appelés par le responsable du bureau des passeports, Abil Mamedov, ont passé à tabac le journaliste avant d'appeler une ambulance. Malgré la plainte déposée par Alim Kazimli et ses proches, aucune enquête n'a été menée par les autorités et Abil Mamedov a toujours nié les faits.
Le durcissement de la répression à l'encontre des journalistes s'est accentué depuis le début de l'année.
Le 2 février 2005, Akper Hasanov, de l'hebdomadaire d'opposition Monitor, avait été kidnappé et séquestré pendant près de cinq heures au quartier général militaire de Bakou. Il a été contraint de démentir par écrit un de ses articles.
Le 25 février, Ganimat Zahidov et Azer Ahmedov, respectivement rédacteur en chef et directeur technique du quotidien d'opposition Azadlig, ont été enlevés à Bakou par des inconnus, alors qu'ils sortaient des locaux du journal. Ils ont ensuite été menacés, passés à tabac et humiliés dans un restaurant, puis contraints de signer des aveux dans un bureau de police du quartier Khatai de Bakou, le 26 février, à trois heures du matin.
Le 2 mars, Elmar Husseynov, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Monitor, était assassiné dans la cage d'escalier de son immeuble. La piste liée à l'activité professionnelle du journaliste et celle d'un assassinat commandité depuis l'étranger sont, aujourd'hui, suivies par les autorités.
Le 21 mai, Farid Teymurkhanli, du quotidien Zerkalo, a été violemment frappé par les forces de l'ordre, alors qu'il couvrait une manifestation à Bakou.