Quatrième anniversaire de l'assassinat du journaliste d'investigation Giorgos Karaivaz en Grèce : RSF et ses partenaires demandent que justice soit rendue

Quatre ans après l'assassinat du journaliste d'investigation grec Giorgos Karaivaz, l'enquête criminelle semble dans une impasse. Dans une déclaration commune, Reporters sans frontières (RSF) et ses organisations partenaires ont exhorté les autorités grecques à redoubler d'efforts pour mettre fin à l'impunité du meurtre de ce journaliste.
Le 9 avril 2025 marquera le quatrième anniversaire de l'assassinat par balle du journaliste d'investigation Giorgos Karaivaz devant son domicile à Athènes. Ce meurtre, qui serait lié à des groupes criminels organisés, est largement considéré comme un assassinat commandité. Bien qu'il s'agisse de l'un des actes les plus violents contre le journalisme dans l'Union européenne, le crime n'a toujours pas été élucidé et l'enquête est au point mort.
“Quatre ans et deux acquittements plus tard, l'enquête criminelle sur le meurtre brutal du journaliste Giorgos Karaivaz doit être relancée de toute urgence. Les autorités grecques doivent redoubler d'efforts pour mettre fin à cette impunité flagrante dans une affaire qui a été reconnue comme un assassinat de journaliste et l'une des attaques les plus violentes contre la liberté de la presse dans l'Union européenne ces dernières années.
En juillet 2024, deux frères arrêtés en mai 2023 et accusés d'avoir participé au meurtre ont été mis hors de cause par le tribunal d'Athènes après un procès troublant, où les preuves ont pu être compromises. Malgré les appels de la famille, le procureur de la Cour suprême a émis un certificat de décision finale en décembre 2024, clôturant l'affaire en ce qui concerne les deux principaux suspects. Le tribunal mixte d'Athènes avait précédemment jugé que Giorgos Karaivaz avait été assassiné en raison de son travail de journaliste.
Depuis lors, aucun progrès n'a été rendu public dans l'enquête criminelle, bien que deux autres suspects soient toujours recherchés pour leur lien possible avec le meurtre.
La Grèce est actuellement classée 88e sur 180 pays et territoires dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2024 de RSF, le pays le moins bien classé de l'Union européenne.