Procès d’Anouzla et de sept autres activistes : sur place, RSF appelle à l’acquittement des journalistes.
Reporters sans frontières (RSF) a fait le déplacement à Rabat (Maroc) pour assister, le 22 mars au procès de Ali Anouzla, fondateur du média Lakome2 et à celui de sept activistes, parmi lequel le journaliste et historien Maati Monjib, prévu le 23 mars. Anouzla est accusé d’atteinte à l’intégrité territoriale alors que les autres doivent être jugés pour "financements étrangers illégaux" et “atteinte à la sécurité et à l’intégrité de l’état”. RSF appelle à l’abandon des charges dans les deux affaires.
“Notre présence ici vise à soutenir les journalistes dans ce procès injuste et à demander leur acquittement, déclare Yasmine Kacha, responsable du bureau Afrique du Nord de RSF. Les graves accusations portées contre eux cherchent à limiter la liberté d’informer au Maroc, ce qui contrevient aux engagements que le pays a pris tant au niveau international que dans la Constitution de 2011, dont l’article 28 prévoit explicitement la liberté de la presse sans aucune forme de censure préalable”.
RSF avait appelé en novembre 2015 à un non-lieu dans le “procès des sept”. L’organisation avait par ailleurs une nouvelle fois soutenu Ali Anouzla en janvier 2016, aux côtés de plusieurs autres ONGs.
Le Maroc figure à la 130ème place du Classement mondial 2015 de Reporters sans frontières.