Les familles de Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari, journalistes tunisiens disparus en Libye, appellent à un rassemblement mardi 2 février à 9h devant le siège de la Présidence du Gouvernement tunisien, afin de demander une nouvelle fois aux autorités de prendre leurs responsabilités dans ce dossier. Reporters sans frontières (RSF) se joint à cette initiative.
Dix-sept mois après leur disparition, rien n’a filtré sur le sort réservé à
Sofiane Chourabi et
Nadir Ktari, journalistes de la chaîne
First TV, disparus dans l’est libyen depuis le 8 septembre 2014. Les familles qui subissent de plein fouet l’absence de mobilisation politique sur ce dossier appellent à un rassemblement pour que leurs enfants ne soient pas oubliés.
“Nous
ne devons pas baisser les bras devant l’absence d’informations sur le sort de Sofiane et Nahdir, déclare Yasmine Kacha, responsable du bureau Afrique du Nord de RSF,
Au contraire, notre mobilisation doit se renforcer car seule une pression continue de l’opinion publique aux niveaux national et international sera à même d’amener les autorités tunisiennes à ne pas abandonner les deux journalistes et leurs familles.”
Depuis les
déclarations optimistes de M. Taieb Baccouche, ancien ministre tunisien des Affaires étrangères, sur
Jawhara FM le 7 septembre dernier, les autorités tunisiennes n’ont été en mesure de présenter aucune preuve de vie des deux journalistes. En outre, la commission mixte chargée de faire la lumière sur le sort de
Sofiane et
Nadhir, annoncée par par la Présidence du gouvernement, sur proposition de la société civile n’a toujours pas vu le jour.
La Tunisie figure à la 126 ème place au
Classement mondial de la liberté de la presse de 2015 établi par Reporters sans frontières.