Maroc : la justice s'acharne contre Hajar Raissouni
Reporters sans frontières (RSF) dénonce avec force la condamnation d’Hajar Raissouni la journaliste du quotidien arabophone Akhbar al Yaoum à une année de prison ferme pour “avortement illégal” et “relations sexuelles hors mariage”.
Une année de prison ferme : c’est le verdict rendu le 30 septembre à l’encontre d’Hajar SIGNEZ LA PÉTITIONICIRaissouni par le tribunal de première instance de Rabat pour “avortement illégal” et “relations sexuelles hors mariage”. Arrêtée le 30 août dernier et maintenue en détention depuis, la journaliste dénonce des “accusations fabriquées” et une “affaire politique”, liée notamment à ses récents articles sur les détenus du mouvement social du "Hirak".
Tout au long de son procès, la journaliste n’a cessé de dénoncer un procès politique. Elle évoque avoir été interrogée en garde à vue sur son oncle, un idéologue islamiste connu et un éditorialiste réputé pour sa plume critique.
“Cet acharnement judiciaire contre Hajar Raissouni est un acte profondément injuste, dénonce RSF. Instrumentaliser la vie privée des journalistes afin de faire pression sur eux est inacceptable. Nous réclamons son acquittement en appel”.
Le Maroc se situe à la 135e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse en 2019.