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La libération des deux blogueurs et défenseurs des droits de l’homme Mouawiyah Al-Rawahi et Noah Al-Saadi à Oman, près d’un mois après leur détention, est un soulagement déclare Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.
Toutefois, nous rappelons que leur arrestation était arbitraire. Les autorités doivent mettre un terme à ces pratiques qui ne visent qu’à restreindre la liberté d’expression et d’information au Sultanat”.
Le 11 août, un mois après son arrestation, l’écrivain et blogueur
Mouawiyah Al-Rawahi, 31 ans, annonçait lui-même sa libération sur
sa page Facebook. Toutefois, on ignore avec précision les circonstances de sa détention : une photo le montrant les pieds entravés dans un hôpital psychiatrique a circulé sur les réseaux sociaux. D’après le
Comité de protection des journalistes, le blogueur aurait passé quatre jours dans une prison de la sécurité intérieure avant d’être envoyé, le 16 juillet, à l’hôpital psychiatrique d’Al-Masarra ; une semaine plus tard, il aurait été transféré au département psychiatrique de l’hôpital universitaire du Sultan Qaboos. Mouawiyah Al-Rawahi
avait été arrêté suite à la publication, le 11 juillet, d’un article sur son blog “
Bo’bo’ Wassaa” dans lequel il critiquait les pratiques répressives des autorités omanaises. Il avait déjà été arrêté en février 2012 pour une publication et des tweets critiques à l’égard du sultan Qaboos Ben Said.
Noah Al-Saadi, 32 ans, a quant à lui été
libéré le 7 août dernier sans qu’aucune charge ait été retenue contre lui. Ardent défenseur des droits de l’homme, il avait été
interpellé par des agents de sécurité omanais sans qu’aucune raison officielle ait été avancée. Après son arrestation, le blogueur a été détenu par une division spéciale de la police omanaise à Mascate,
sans possibilité d’être assisté par un avocat ou de communiquer avec sa famille. Il avait
déjà été arrêté en septembre 2013 en raison de son militantisme en faveur des droits de l’homme.