Les accréditations des médias occidentaux renouvelées
Organisation :
Le 1er mai 2005, le ministère de la Communication a finalement renouvelé les accréditations des principaux médias étrangers : Radio France Internationale (RFI), l'Agence France Presse (AFP) et Reuteurs (l'agence de presse britannique) dont les accréditations expiraient le 30 avril.
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30.04.2005 - Reporters sans frontières proteste contre le non-renouvellement des accréditations pour les journalistes étrangers
Reporters sans frontières dénonce la mesure prise par le pouvoir togolais de ne pas renouveler aux journalistes étrangers leurs accréditations qui devaient expirer le 30 avril. Ce procédé constitue une atteinte évidente à la liberté de la presse. Il traduit une volonté d'étouffer l'ampleur de la crise qui secoue le pays.
« Ce n'est pas la première fois qu'un scrutin présidentiel en Afrique aboutit à un tel climat de violence. Les journalistes, locaux et internationaux, subissent une fois encore les intimidations du régime et de l'opposition qui les accusent de faire le jeu de l'adversaire. En prenant la décision de suspendre les accréditations pour les médias étrangers, le pouvoir togolais viole non seulement le droit à l'information, mais prend la lourde responsabilité de vouloir dissimuler à la communauté internationale une situation de crise, au mépris de toute démocratie », a déclaré l'organisation.
Radio France internationale (RFI) a été comparée par le pouvoir togolais à la tristement célèbre Radio Mille collines, outil de propagande lors du génocide rwandais en 1994. Le 25 avril, l'envoyé spécial du Figaro Patrick de Saint-Exupéry a été refoulé à son arrivée à Lomé au motif d'un « défaut d'accréditation ». En février, peu après la mort du général Gnassingbé Eyadéma, un journaliste de RFI avait été, lui aussi, interdit de territoire. A présent, c'est toute la presse étrangère qui risque de ne plus pouvoir couvrir les événements.
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28.04.2005-Les radios prises entre les feux croisés des militaires, des militants politiques et de l'instance de régulation audiovisuelle
Reporters sans frontières déplore de nouvelles entraves à la liberté d'expression au Togo. « Nous sommes de plus en plus préoccupés par les atteintes à la liberté d'expression qui se traduisent d'un côté par des actes de vandalisme délibérés, et de l'autre par les décisions de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC) qui, une fois de plus, a interdit d'antenne deux radios ». « Nous demandons à l'armée de veiller à ne plus prendre les journalistes et leurs médias pour cibles, et à la HAAC de revenir au plus vite sur sa décision de suspendre deux radios pour un mois », a déclaré Reporter sans frontières. Radio Maria Togo et Radio Nostalgie, deux stations privées togolaises, ont reçu un courrier de la HAAC, le 25 avril, leur signifiant la « décision de suspension d'émettre et de diffuser», pour une durée d'un mois pour les motifs suivants : « inobservation des mises en demeure, diffusion de fausses informations alarmantes susceptibles de troubler l'ordre public et la paix sociale ». Le même jour, les deux radios avaient fait état d'un « couvre-feu » qui n'avait pas été officiellement annoncé par le gouvernement. Malgré cette décision, les deux radios avaient continué d'émettre jusqu'au 27 avril, date à laquelle les forces de l'ordre sont arrivées ordonnant aux rédactions de respecter les décisions de la HAAC. Le 20 avril, Kanal FM avait été fermée dans les mêmes conditions pour avoir publié un éditorial trop critique envers le gouvernement. Par ailleurs, le 26 avril, en début d'après-midi, Radio Lumière, une station privée togolaise basée à Aného (sud est de Lomé), a été saccagée par des militaires. Contacté par l'organisation, Kossingan Zinsou, le directeur de la radio, a ajouté que « les militaires étaient revenus aux alentours de deux heures du matin pour démolir l'antenne qui permettait à la radio d'émettre ». Il a ajouté qu'il avait déjà été menacé quelques jours auparavant. Les militaires lui reprocheraient de ne pas soutenir leurs positions. De peur, les quinze employés de la station ont fui vers le Bénin. Menacée depuis plusieurs jours d'être saccagée, Nana FM, une autre radio privée, a pris la décision de suspendre son antenne le 26 avril, de son propre chef, par crainte de représailles. Enfin, Radio France Internationale, n'est plus captée en modulation de fréquence (FM) à Lomé.
Reporters sans frontières déplore de nouvelles entraves à la liberté d'expression au Togo. « Nous sommes de plus en plus préoccupés par les atteintes à la liberté d'expression qui se traduisent d'un côté par des actes de vandalisme délibérés, et de l'autre par les décisions de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC) qui, une fois de plus, a interdit d'antenne deux radios ». « Nous demandons à l'armée de veiller à ne plus prendre les journalistes et leurs médias pour cibles, et à la HAAC de revenir au plus vite sur sa décision de suspendre deux radios pour un mois », a déclaré Reporter sans frontières. Radio Maria Togo et Radio Nostalgie, deux stations privées togolaises, ont reçu un courrier de la HAAC, le 25 avril, leur signifiant la « décision de suspension d'émettre et de diffuser», pour une durée d'un mois pour les motifs suivants : « inobservation des mises en demeure, diffusion de fausses informations alarmantes susceptibles de troubler l'ordre public et la paix sociale ». Le même jour, les deux radios avaient fait état d'un « couvre-feu » qui n'avait pas été officiellement annoncé par le gouvernement. Malgré cette décision, les deux radios avaient continué d'émettre jusqu'au 27 avril, date à laquelle les forces de l'ordre sont arrivées ordonnant aux rédactions de respecter les décisions de la HAAC. Le 20 avril, Kanal FM avait été fermée dans les mêmes conditions pour avoir publié un éditorial trop critique envers le gouvernement. Par ailleurs, le 26 avril, en début d'après-midi, Radio Lumière, une station privée togolaise basée à Aného (sud est de Lomé), a été saccagée par des militaires. Contacté par l'organisation, Kossingan Zinsou, le directeur de la radio, a ajouté que « les militaires étaient revenus aux alentours de deux heures du matin pour démolir l'antenne qui permettait à la radio d'émettre ». Il a ajouté qu'il avait déjà été menacé quelques jours auparavant. Les militaires lui reprocheraient de ne pas soutenir leurs positions. De peur, les quinze employés de la station ont fui vers le Bénin. Menacée depuis plusieurs jours d'être saccagée, Nana FM, une autre radio privée, a pris la décision de suspendre son antenne le 26 avril, de son propre chef, par crainte de représailles. Enfin, Radio France Internationale, n'est plus captée en modulation de fréquence (FM) à Lomé.
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Updated on
20.01.2016