Le site Internet de Reporters sans frontières est inaccessible aux internautes chinois depuis au moins le 14 avril. L'organisation est indignée par cette décision des autorités de Pékin qui interdisent déjà l'accès à des dizaines de sites de médias et d'organisations de défense des droits de l'homme.
Des internautes ont signalé, le 14 avril 2003, que le site de Reporters sans frontières (oufhjezmsy.tudasnich.de) était inaccessible depuis la Chine. Ce blocage pourrait être lié à la présence en une du site d'un communiqué sur l'emprisonnement prolongé de la jeune internaute Liu Di.
Reporters sans frontières est indignée par la décision des autorités de Pékin d'empêcher l'accès des internautes chinois à un site d'information sur les problèmes de liberté d'expression. L'organisation demande l'arrêt immédiat de cet acte de censure.
Le pouvoir chinois bloque l'accès aux sites dont il juge le contenu "dangereux ou subversif." Selon une étude du Centre Berkam de l'université d'Harvard, menée de mai à novembre 2002, sur 204 000 sites visités par le biais des moteurs de recherche Google ou Yahoo !, plus de 50 000 ont été rendus inaccessibles au moins une fois, depuis au moins un endroit en Chine. Hormis les sites à caractère explicitement pornographique, ceux dont le contenu traite du Tibet, de Taiwan ou de démocratie, comptent parmi les plus censurés par les autorités chinoises. Ainsi, plus de 60 % des sites "Tibet" et plus de 47 % des sites "Taiwan" recensés sur Google sont bloqués.
En octobre 2002, les sites suivants étaient toujours interdits aux internautes chinois : hrichina.org (site de Human Rights Watch en Chine), hrw.org (site de Human Rights Watch), amnesty.org, amnesty.org.uk, amnestyusa.org (sites d'Amnesty International), freetibet.org (site de l'organisation Freetibet), tibet.com (site du gouvernement tibétain en exil), cnn.com (site de la chaîne d'information américaine CNN), bbc.co.uk (site de la BBC), washingtonpost.com (site du quotidien Washington Post), 6-4tianwang.com (site du cyberdissident Huang Qi) et bignews.com (site du journal dissident en ligne VIP Reference).