Le procès des directeurs du Daily News reporté au 6 février 2004
Organisation :
Le 13 novembre, le tribunal correctionnel de Harare a refusé de lever les accusations de "publication illégale d'un journal" portées contre quatre directeurs du Daily News. Cette inculpation fait suite à la diffusion, le samedi 25 octobre, d'un numéro spécial de huit pages du quotidien publié, selon les autorités, sans autorisation. La date du procès a été fixée au 6 février 2004.
Par ailleurs, le 12 novembre, les responsables du Daily News ont demandé à la Haute Cour de Harare de confirmer la décision rendue quelques jours auparavant par la cour administrative ordonnant la délivrance d'une licence au journal avant la fin du mois de novembre 2003.
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30.10.2003
Les quatre directeurs du Daily News libérés
Les quatre directeurs du Daily News, interpellés lundi 27 octobre et inculpés de publication "illégale", ont été libérés mercredi après avoir payé chacun une caution de 50 000 dollars zimbabwéens (62,5 US$). Le juge Mishrode Guvamombe a annoncé qu'il décidera le 13 novembre prochain s'ils doivent être jugés pour publication "illégale".
Les responsables du journal ont passé deux nuits en garde à vue. Ils auraient dû être présentés devant un tribunal de Harare mardi 28 octobre pour être formellement inculpés, mais la police ne les y avait pas conduits. Selon Gugulethu Moyo, conseillère juridique du journal, les policiers avaient enregistré les déclarations des responsables du Daily News lundi 27 octobre, et rien ne justifiait de les garder deux nuits en garde à vue.
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28.10.2003
Daily News: un directeur libéré, quatre autres interpellés
Washington Sansole, et Tulepi Nkomo ont été libérés par la police, lundi 27 octobre. La nièce de Samuel Nkomo a été remise en liberté après avoir payé une amende de 10 000 dollars zimbabwéens (10 euros) pour comportement pouvant troubler l'ordre public. Washington Sansole, quant à lui, est toujours inculpé pour publication "illégale".
La police zimbabwéenne a également procédé à de nouvelles inculpations. Quatre responsables du Daily News, dont le directeur de publication, Samuel Nkomo, ont passé la nuit du 27 octobre en garde à vue. Ils s'étaient présentés à la police qui avait annoncé la libération de Washington Sansole à condition que les autres directeurs du journal se présentent au commissariat. Ils sont accusés d'avoir participé à une publication "illégale" et d'"obstruction au cours de la justice", suite à la diffusion, samedi 25 octobre, d'un numéro spécial de huit pages du Daily News.
Les directeurs du Daily News risquent une amende de 300 000 dollars zimbabwéens (300 euros) ou une peine maximum de deux ans de prison. Ils doivent être présentés mardi 28 octobre devant un tribunal qui devrait les inculper formellement.
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26.10.2003
Reporters sans frontières demande la libération de Washington Sansole, du Daily News
Washington Sansole, l'un des neufs directeurs du Daily News, a été arrêté dimanche à Bulawayo. La veille au soir, c'est la nièce d'un autre directeur du journal qui avait été arrêtée. Ces interventions policières sont le prolongement d'un véritable acharnement du pouvoir afin de fermer le quotidien.
Reporters sans frontières demande au président Mugabe la libération immédiate de Washington Sansole, directeur du Daily News, et de Tulepi Nkomo, nièce d'un autre responsable du journal. « Nous sommes scandalisés par ces arrestations, qui démontrent que les autorités Zimbabwéennes sont prêtes à tout pour faire cesser la parution de l'unique quotidien indépendant du pays » s'indigne Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. « Les autorités doivent mettre un terme à cette série d'arrestations arbitraires et cesser les pressions inacceptables qu'elles infligent aux responsables du quotidien et à leurs employés », ajoute-t-il.
Selon l'AFP, les policiers auraient indiqué qu'ils détiendraient Washington Sansole jusqu'à ce que « les autres (responsables du journal) se présentent ». Quatre des 9 neufs directeurs du quotidien ont pourtant déjà quitté le pays.
La nièce du directeur Samul Nkomo a été arrêtée le samedi soir au domicile de celui-ci. Selon la conseillère juridique du Daily News, Gugulethu Moyo, Tulepi Nkomo n'a aucun lien professionnel avec le journal. Elle ajoute être sans nouvelle d'elle depuis son arrestation.
La police zimbabwéenne avait également arrêté 18 journalistes et employés du journal samedi, quelques heures après la parution du premier numéro du Daily News depuis son interdiction le 12 septembre dernier. Selon Reuters, les collaborateurs du journal auraient été relâchés quelques heures après leur arrestation. Ils auraient cependant dû signer un texte certifiant qu'ils travaillaient effectivement pour le Daily News, ce qui pourrait constituer un premier pas vers des poursuites judiciaires.
Dans son édition de samedi, le journal estimait que ce que voulaient les autorités zimbabwéennes, « c'est un média soumis qui ne voit, n'entend et ne dit pas de mal au sujet du gouvernement ». Sur la Une figurait en outre un dessin représentant le ministre de l'Information écrasé sous le poids d'une pile d'exemplaires du Daily News.
Les locaux du journal seraient toujours occupés par la police. Madame Gugulethu Moyo a déclaré à Reuters que ces interventions « sont des actes de vengeance de la part du gouvernement zimbabwéen, qui prêche le règne de la loi mais applique la loi de la jungle ». Elles font en effet suite à une décision de la cour administrative de Harare, qui a jugé illégale la décision de la commission sur les médias envers le Daily News. Le tribunal a estimé que cette commission avait fait preuve de "parti pris" lorsqu'elle avait interdit la parution du journal.
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Updated on
20.01.2016