Le Matin menacé de fermeture par un redressement fiscal
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Le quotidien privé Le Matin est mis en demeure par l'administration fiscale de payer 39 millions de dinars algériens (environ 450 000 euros), avant samedi 6 mars 2004, sous peine de voir le journal condamné à la fermeture.
Si Reporters sans frontières ne met pas en cause le fait qu'une entreprise de presse soit soumise à un contrôle fiscal, elle demande à l'administration des impôts de faire tout son possible pour redéfinir un calendrier des paiements. L'organisation met en garde les autorités algériennes sur les conséquences disproportionnées que pourrait entraîner la fermeture de ce quotidien. Par ailleurs, dans un contexte préélectoral tendu, cet ultimatum peut être interprété comme une volonté de faire taire Le Matin, hostile au clan présidentiel, et dont le directeur, Mohamed Benchicou, vient de publier un livre intitulé " Bouteflika une imposture algérienne ", très critique envers le chef de l'Etat.
Le Matin avait appris le 15 octobre 2003, qu'il avait à régler un montant de plus de 90 millions de dinars (environ un million d'euros) de redressement fiscal concernant les exercices du journal entre 1998 et 2001. Après l'obtention d'un sursis et le paiement de la moitié de la somme exigée (45 millions de dinars, soit environ 500 000 euros), l'administration des impôts a demandé le 1er mars au Matin de régler en moins d'une semaine 39 millions de dinars.
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20.01.2016