La détention préventive du journaliste d'opposition Abdulkarim Al-Khaiwani prolongée d'un mois
Organisation :
La Cour de sûreté de l'Etat à Sanaa a décidé, le 25 juin 2007, de prolonger d'un mois la détention provisoire d'Abdulkarim Al-Khaiwani. Le journaliste, qui n'a pas encore été présenté devant le tribunal, est poursuivi pour avoir prétendument eu des liens avec la rébellion chiite opérant dans le nord du pays.
Par ailleurs, son avocat, Me Khaled Al-Anesi, a dénoncé la décision du ministre de l'Intérieur d'interdire au journaliste toute visite, hormis celles de sa famille. Ses avocats n'ont pas pu communiquer avec leur client depuis une semaine.
Abdulkarim Al-Khaiwani, du journal en ligne Al-Shoura, a été arrêté le 20 juin dernier à son domicile et placé en détention provisoire.
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21.06 - Abdulkarim Al-Khaiwani de nouveau derrière les barreaux
Reporters sans frontières dénonce l'arrestation du journaliste d'opposition Abdulkarim Al-Khaiwani, le 20 juin 2007 à Sanaa. Il ferait l'objet d'une enquête pour ses liens présumés avec la rébellion chiite opérant dans le nord du pays.
“Nous demandons aux autorités yéménites de libérer ce journaliste dans les plus brefs délais. Aucune charge n'a été retenue contre lui et il est évident que l'on cherche à faire pression sur lui pour qu'il cesse de donner la parole aux rebelles chiites”, a déclaré l'organisation.
Plusieurs agents en civil se sont présentés au domicile d'Abdulkarim Al-Khaiwani, le 20 juin 2007, et ont procédé à son arrestation sans présenter de mandat. Selon l'épouse du journaliste, les forces de police l'ont violemment tiré hors de son lit et obligé à les suivre pieds nus et en pyjama. Le journaliste a été placé le lendemain en détention préventive pour une durée de sept jours.
Abdulkarim Al-Khaiwani aurait été interrogé sur ses liens avec des individus poursuivis pour “activités terroristes, actuellement en détention au Yémen, et qui auraient mentionné son nom durant leurs interrogatoires. Le journaliste aurait également dû s'expliquer sur un article, intitulé “Le bouc qui est devenu pharaon”, qu'il souhaitait publier et dont il avait parlé au téléphone avec un confrère.
Joint par Reporters sans frontières, l'avocat d'Al-Khaiwani, Me Khaled Al-Anesi, a affirmé que le procureur avait refusé toute demande de mise en liberté provisoire alors même que le journaliste s'est toujours présenté à la justice chaque fois qu'il avait été convoqué dans le passé. “Mon client est une personnalité connue, qui n'a jamais cherché à échapper à la justice. Il a été interpellé dans des conditions inacceptables sans qu'à aucun moment il lui soit notifié les raisons de cette arrestation“, a ajouté Me Al-Anesi.
Abdel Abdulkarim Al-Khaiwani avait été condamné à un an de prison ferme en 2005 avant d'être gracié par le président Ali Abdallah Saleh. Le journaliste était notamment accusé d'avoir soutenu, à travers ses écrits, la rébellion du leader chiite Badr Eddin al-Hawthi.
Publié le
Updated on
20.01.2016