Reporters sans frontières est scandalisée par les incidents qui ont entaché le scrutin présidentiel du 15 octobre 2003, remporté par Ilham Aliev, le fils de l'ancien Président, Heidar Aliev, et la manifestation de l'opposition, le 16 octobre. Plusieurs journalistes ont été frappés par la police, interpellés et insultés.
Reporters sans frontières est scandalisée par les incidents qui ont entaché le scrutin présidentiel du 15 octobre 2003, remporté par Ilham Aliev, le fils de l'ancien Président, Heidar Aliev, et la manifestation de l'opposition, le 16 octobre. Plusieurs journalistes ont été frappés par la police, interpellés et insultés.
"Nous sommes alarmés par la flambée de violence contre les journalistes et nous vous rappelons que la libre couverture d'une élection par les médias est l'un des critères étudiés par la communauté internationale avant de reconnaître la légitimité d'un scrutin", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur, Ramil Usubov.
Selon les informations recueillies par l'organisation, au moins vingt-cinq journalistes locaux et étrangers ont été violemment frappés par les forces armées, lors d'une manifestation de l'opposition à Bakou le 16 octobre. Plusieurs d'entre eux ont dû être hospitalisés.
Parmi eux figuraient : Zafar Guliyev, de l'agence de presse TURAN, blessé à la tête ; Emin Huseynov, de TURAN, hospitalisé suite à une contusion cérébrale ; Ilkin Guliyev, de TURAN ; Fuad Hasanguliyev, de Interfax-Azerbaijan, hospitalisé suite à des blessures à la tête ; Sabina Iskenderli, de Interfax-Azerbaijan, Agil Jamal, de Azadlig ; Hayal Babayev, de Azadlig ; Azer Hasrat, secrétaire général de la fédération des journalistes ; Shirhan Agayev, de Prognoz ; Sarkarda Sarkhanoglu, de Hurriyet ; Nabi Alishov, de Hurriyet, hospitalisé suite à des blessures à la tête ; Adil Huseynov, de Hurriyet, hospitalisé suite à des blessures à la tête ; Tahir Aliyaroglu, de Hurriyet, hospitalisé suite à des blessures à la tête, Tebriz Sadayoglu, de Hurriyet , Nidjat Daglar de Baki Habar, hospitalisé dans un état grave ; Kenul Veliyeva, de Baki Habar ; Metanet Muslimgizi, de Baki Habar ; Vasim Mamedov, de Baki Habar, hospitalisé suite à des blessures à la tête ; Eynulla Umudov, de Galanjak Gun ; Etibar Savalan, de Galanjak Gun ; Elza Abishova, de Cumhuriyyet, hospitalisée, Mansura Sattarova, de Cumhurriyet ; Lala Musa Gizi, de Cumhurriyet ; Afgan Gafarov, de Cumhurriyet et Kenan Rovshanoglu, de Cumhurriyet. Azer Garachenli, correspondant de Avropa, a été arrêté par la police.
La veille, au moins quinze journalistes avaient été empêchés de couvrir l'élection dans des conditions normales.
Au total, six journalistes ont été frappés : Elnur Sadikhov, correspondant de Azadlig à Gandja (Nord), frappé par la police et exclu d'un bureau de vote ; Kenul Salimgizi, Safar Humbatov, Murshud Hasanov et Salim Azizoglu, correspondants de Yeni Musavat, malmenés au bureau de vote n°25 de Bakou et Fahraddin Hajibeyli, de Radio Free Europe, frappé par des employés du bureau de vote d'Agdam (à 350 km de Bakou).
Deux journalistes ont été interpellés alors qu'ils couvraient le déroulement du scrutin : Parviz Hashimov, correspondant de Uch Nogta, placé en détention pendant trois heures à Gandja, et Mushfig Mamedli, correspondant de Baki Habar, interpellé par la police à Bakou.
Trois journalistes se sont vu interdire l'accès à des bureaux de vote : Firudin Guliyev, correspondant de Garbin Sesi, interdit d'accès par la police au bureau de vote de Shemakha (à 120 km de Bakou) ; Vidadi Bayramov, correspondant de Hurriyet, insulté et exclu du bureau de vote de Salyan (à 140 km de Bakou) et Abbasali Rustamli, de Azadlig, refoulé du bureau de vote de Sabail à Bakou.
Sept journalistes ont été insultés par les responsables de plusieurs bureaux de vote : Aslan Abdullayev, correspondant de Molla Nasreddin, insulté par le président du bureau de vote d'Ujar (à 200 km de Bakou) ; Matanat Aliyeva, correspondante de Impuls, insultée dans le bureau de vote n°22 de Nasimi à Bakou ; Eynulla Garayev, correspondant de Fedai, insulté au bureau de vote d'Ujar ; Medina Aliyev, journaliste free-lance, insultée au bureau de vote n° 38 de Bakou ; Tahir Pasha, directeur de l'Association des journalistes militaires, Mubariz Jafarli et Mahir Mamedli, correspondants de Yeni Musavat, insultés au bureau de vote n°15 de Sabail à Bakou.