Deux journalistes britanniques enlevés et blessés par des rebelles

Reporters sans frontières condamne vivement l’enlèvement, ce 15 mai 2014, du correspondant du quotidien britannique The Times Anthony Loyd et du photographe Jack Hill à Tel Rifaat (nord de la Syrie, à 40 kilomètres de la ville d’Alep) par un groupe de rebelles. Ils ont été relâchés quelques heures plus tard. Le deux journalistes britanniques étaient en reportage depuis plusieurs jours à Alep, pour enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar Al-Assad contre la population civile. Ce 15 mai, ils faisaient route en direction de la Turquie quand un groupe d’individus a arrêté leur véhicule lors de leur passage dans la localité de Tel Rifaat. Les deux journalistes ont été conduits dans un lieu fermé à proximité. Le photographe Jack Hill a alors tenté de s’échapper avant d’être rattrapé. Les deux journalistes ont été passés à tabac et un des agresseurs a ouvert le feu sur Anthony Loyd afin de l’empêcher de prendre la fuite, le blessant ainsi à la jambe. Ayant eu vent de cet enlèvement, le Front Islamique est intervenu, obtenant la libération des deux journalistes. Ces derniers ont reçu les premiers soins dans un hôpital syrien avant d’être transférés en Turquie. D’après The Times, le photographe a pu identifier parmi leurs ravisseurs l’homme qui était censé assurer leur sécurité entre la ville syrienne d’Alep et la frontière turque.

Anthony Loyd ainsi que Jack Hill ont vu leur travail en Syrie récompensé par plusieurs prix internationaux, parmi lesquels le Amnesty International UK Media Awards.

Reporters sans frontières rappelle que neuf journalistes étrangers et plus d’une vingtaine d’acteurs syriens de l’information sont à ce jour retenus otages ou sont portés disparus en Syrie.