“Nous exigeons la libération immédiate d'Annakourban Amanklytchev et de Sapardourdy Khadjiev, emprisonnés depuis deux ans pour avoir aidé une journaliste française à réaliser un documentaire. Les autorités turkmènes doivent cesser leur acharnement contre les journalistes et tous ceux qui critiquent la politique ultra-autoritaire du gouvernement”, a déclaré Reporters sans frontières.
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Le 18 septembre 2008, en marge du sommet Union européenne / Asie Centrale, des militants de Reporters sans frontières ont occupé pacifiquement l'ambassade du Turkménistan à Paris, pendant deux heures, pour exiger la libération du journaliste turkmène Annakourban Amanklytchev et du militant des droits de l'homme, Sapardourdy Khadjiev. Ils ont également réclamé des explications sur les conditions de la mort en prison en 2006 d'Ogoulsapar Mouradova, correspondante de Radio Free Europe/ Radio Liberty. Les responsables de l'ambassade ont demandé aux forces de l'ordre françaises d'évacuer les militants.
“Nous exigeons la libération immédiate d'Annakourban Amanklytchev et de Sapardourdy Khadjiev, emprisonnés depuis deux ans pour avoir aidé une journaliste française à réaliser un documentaire. Les autorités turkmènes doivent cesser leur acharnement contre les journalistes et tous ceux qui critiquent la politique ultra-autoritaire du gouvernement”, a déclaré Reporters sans frontières.
Alors que se tient à Paris un sommet Union européenne / Asie Centrale, en présence du ministre turkmène des Affaires étrangères, Reporters sans frontières a demandé au représentant officiel turkmène à Paris de transmettre ces revendications à Achkhabad, la capitale.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui reçoit à Paris ses homologues d'Asie Centrale, a déclaré dans un communiqué avoir réitéré la demande de la France concernant la libération d'Annakourban Amanklytchev et Sapardourdy Khadjiev.
Cela fait deux ans que la correspondante au Turkménistan de Radio Free Europe/ Radio Liberty , Ogoulsapar Mouradova - 58 ans - est morte sous les coups reçus en prison. Elle purgeait alors une peine de six ans d'emprisonnement pour avoir aidé une journaliste française à réaliser un reportage. Malgré les nombreux appels de la communauté internationale, aucune enquête n'a été menée sur les circonstances de sa mort. Elle avait été arrêtée et condamnée en 2006, en compagnie d'Annakourban Amanklytchev et Sapardourdy Khadjiev. A l'issue d'un procès tenu à huis clos et sans avocat, ils ont été condamnés à 6 et 7 ans de prison. On est depuis sans nouvelles d'eux.