Chronique des exactions commises contre la liberté d'information en Irak et en Syrie
Organisation :
21.07.2015 - Un cameraman irakien exécuté par le groupe Etat islamique (EI)
Reporters sans frontières a appris avec tristesse la mort du journaliste, Jalaa Al Abady, exécuté par le groupe Etat islamique (EI) le 16 juillet 2015, dans la ville de Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive. Père de deux enfants, le journaliste de 36 ans travaillait comme caméraman pour la chaîne locale Al Mowseliya TV avant que l'EI ne s'empare de Mossoul le 10 juin 2014. Jalaa al-Abady avait été enlevé de chez lui le 4 juin et son téléphone et ordinateur saisis. Il a été tué mercredi par un peloton d'exécution après avoir été jugé par un tribunal de l'EI. Jalaa al-Abady avait été arrêté alors qu'il essayait de quitter à nouveau Mossoul. Il avait été accusé par l'EI de "faire fuiter des informations" à propos du groupe djihadiste dans la presse nationale.
Le 27 avril 2015, RSF a lancé une initiative demandant au Conseil de sécurité des Nations unies de déférer la situation en Irak et en Syrie à la Cour pénale internationale (CPI), notamment les crimes commis contre les journalistes. La Syrie est le pays le plus dangereux pour les journalistes.
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10.03.2015- Deux photographes irakien blessés pendant les batailles de Salahuddin.
Plusieurs journalistes de différents médias ont survécu à une embuscade de l'EI le 5 mars 2015, à Samarra, province de Salahuddin (nord de Bagdad) alors qu’ils accompagnaient une délégation de chefs tribaux et de membres du gouvernement. Deux autres photographes irakiens ont été blessés par balles alors qu'ils couvraient l'offensive de l’armée dans la province de Salaheddine. Selon le communiqué de presse du syndicat des journalistes irakiens , Ali Al Fahdawi, journaliste photographe pour Iraqi Media Network
(réputé proche du parti chiite au pouvoir) a été blessé par balles alors qu'il accompagnait la force gouvernementale dans la zone Mkeshifah (nord de Samarra.) Son collègue Haider Al Awadi, cameraman de la chaîne satellitaire Al-Masar, a été pour sa part grièvement blessé prés de la ville de Tikrit. Les deux journalistes ont été transférés à un hôpital à Bagdad.
Dans son communiqué de presse, le syndicat des journalistes irakiens a demandé aux reporters présents sur le front d’être "plus prudents" et aux forces armées de "bien faire leur devoir et de déployer un maximum d’efforts pour protéger les journalistes”. L'armée irakienne a lancé depuis le 4 mars, une offensive contre l'organisation l’État islamique dans la province de Salaheddine, dont la capitale est la ville de Tikrit.
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19.02.2015 - Cyberattaque contre des médias indépendants
Les 11 et 12 février 2015, deux sites d'information syriens, Syriahr.com, le site d'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et Orient News, le journal en ligne, ont été attaqués et rendus inaccessibles pendant plusieurs heures. Les hackers ont affiché un écran noir sur la page d'accueil du site Syriahr en les accusant d’être des «agents des services des renseignements de Grande-Bretagne», Pour Orient News, les hacker se sont présentés comme des militants du groupe État Islamique) et ont laissé un message menaçant à l'adresse des journalistes de la rédaction.
Outre sa mainmise sur les médias officiels syriens, le régime se livre à une guerre de l’information en ligne via sa cyber-armée qui inonde les réseaux sociaux de messages pro-Assad. La cyber-armée lancée par les Moukhabarat, services de renseignements, les shabihas, milices, est le bras armé du régime pour repérer et réprimer les journalistes en ligne.
La Syrie est classé 177e sur 180 dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2015 de Reporters sans frontières.
Lire : L’information, redoutable arme de guerre
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19.12.2014 - Le Premier ministre irakien annule les plaintes de l’ancien gouvernement contre les médias
Le Premier ministre irakien Haider Al Abadi a annoncé, le 18 décembre, l’abandon des plaintes déposées par l’ancien gouvernement Maliki contre les journalistes et les médias, marquant ainsi une rupture avec la politique de son prédécesseur. Cette décision constitue une avancée positive pour la liberté de l'information et d’expression dans le pays. Le dirigeant irakien en a profité pour demander aux médias de pratiquer un journalisme responsable.
Sous le gouvernement Maliki, de nombreux responsables administratifs et politiques n’ont pas hésité à saisir la justice de manière abusive afin d’empêcher les journalistes et les médias de mener à bien leur mission de diffusion de l’information. Plusieurs journalistes ont fait l’objet de poursuites judiciaires pour le simple fait d’avoir dénoncé la corruption et les abus de pouvoir de certains dirigeants.
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11.12.2014 - Le correspondant d’Al-Jazeera tué dans un accident de voiture à Deraa
Mahran Bashir Al-Deeri est mort dans un accident de voiture, mercredi 10 décembre, alors qu’il se rendait dans le village de Sheikh Miskeen à Deraa (sud de la Syrie) pour couvrir les affrontements. La voiture du correspondant syrien du site arabophone d’Al-Jazeera, qui avait éteint ses phares de peur d’être la cible de tirs, a percuté une voiture de l’opposition syrienne, selon les membres de sa famille cités par Al-Jazeera. Père de famille, âgé de 31 ans et natif du village de Cheikh Miskeen, le journaliste syrien a travaillé pour l’agence de presse nationale syrienne Sana jusqu’aux débuts de la révolution en 2011, et avait rejoint la plateforme arabophone en ligne d’ Al-Jazeera en tant que freelance en octobre 2013 après un séjour en Jordanie.
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10.12.2014 - Trois journalistes de la chaîne Orient TV tués à Deraa, en Syrie
Les correspondants Youssef Mahmoud El-Dous et Rami Adel Al-Asmi, et le caméraman Salem Abdul-Rahman Khalil pour la chaîne Orient TV ont été tués le 8 décembre alors qu’ils s’approchaient en voiture de la zone de combats entre l’armée loyaliste et des rebelles syriens dans le village de Sheikh Miskeen, dans la province de Deraa (sud de la Syrie). Leur voiture a été ciblée par un missile. Deux des trois journalistes sont morts sur le coup tandis que le dernier a succombé à ses blessures à l’hôpital.
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10.12.2014 - Un cameraman irakien blessé par des tirs
Ahmed Hatem, 21 ans, caméraman pour la chaîne Al-Ashraq TV a été grièvement blessé, jeudi 27 novembre, par des tirs alors qu’il couvrait des affrontements dans la ville d'Ishaqi (province de Salaheddine dans le nord de Bagdad). Le caméraman accompagnait les forces irakiennes dans leur combat contre celles du groupe EI et a été gravement blessé à la poitrine. Il a rapidement été transporté dans un hôpital à Samarra avant d’atterrir dans un hôpital à Bagdad pour recevoir des soins urgents.
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28.11.2014 - Le groupe EI bloque les réseaux de téléphonie mobile à Mossoul
Le groupe EI a annoncé le mercredi 26 novembre, sur leur propre radio basée à Mossoul, le blocage des réseaux de téléphonie mobile dans la ville. Cette décision a pour but de stopper la circulation des informations au sujet des positions du groupe djihadiste dans la ville, de peur de renforcer le camp de la coalition internationale dans la guerre en Irak. Cette annonce a naturellement accentué le chaos dans la ville de Mossoul. Certains médias régionaux ont relayé l’information selon laquelle cette décision a été prise pour des raisons sécuritaires suite à la présence temporaire du calife auto-proclamé dans la ville.
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25.11.2014 - Libération de 12 journalistes par le groupe EI
Selon le JFO, 12 des 14 journalistes et collaborateurs de médias enlevés par le groupe EI il y a quelques semaines ont été libérés le 21 novembre 2014 grâce à des efforts de médiation entrepris par des tribus et des locaux. A ce jour et depuis le mois de juin 2014, au moins huit journalistes sont otages du groupe EI en Irak.
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20.11.2014 - 14 autres journalistes et collaborateurs de médias kidnappés par le groupe EI
Selon l’Observatoire irakien de la liberté de la presse (JFO), après avoir enlevé neuf journalistes il y a plus d’un mois (dont six sont toujours détenus et les trois autres ont été libérés), le groupe djihadiste a kidnappé à nouveau 14 journalistes et collaborateurs de médias à Mossoul entre la fin du mois d’octobre et le début du mois de novembre. Des journalistes, des cameramen mais également des techniciens et des ingénieurs dont la plupart travaillent pour la chaîne Sama Mossul TV.
Le JFO révèle également que le groupe EI a publié une nouvelle liste de 50 noms de journalistes et employés de médias personnellement menacés, ce qui ne fait qu’accroître la peur et la psychose dans la ville.
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07.11.2014 - Mazen Darwish, lauréat du prix RSF 2012 est toujours en prison
Le procès du journaliste et activiste syrien, Mazen Darwish, a été reporté pour la énième fois. Le président du Centre syrien des médias et de la liberté d’expression avait été arrêté avec Hani Al-Zitani et Hussein Ghareer et douze autres collaborateurs, le 16 février 2012, lors d’un raid des membres des services de renseignement de l’armée de l’air dans les bureaux du SCM à Damas. Les trois défenseurs des droits de l’homme étaient poursuivis pour “publication d’informations sur des actes terroristes” selon l’article 8 de la loi anti-terrorisme (2012) et détenus dans les geôles syriennes de Damas.
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28.10.2014 - Un odieux reportage “fake” du groupe EI
Le groupe Etat islamique (EI) a diffusé sur Internet, le 27 octobre, une nouvelle vidéo du journaliste britannique John Cantlie, otage depuis novembre 2012. Ce dernier y apparaît en train d’effectuer un reportage à Kobané en Syrie, relayant le point de vue de l’Etat islamique sur l’état de la guerre qui l’oppose aux combattants kurdes soutenus par la coalition internationale. Reporters sans frontières est scandalisée par cette vidéo. “Le groupe Etat islamique met lâchement à profit la profession de John Cantlie pour alimenter sa machine à propagande”, déplore Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.
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23.10.2014 - Les zones contrôlées par le groupe EI, véritables “trous noirs de l’information”
Le paysage médiatique en Irak et en Syrie est sinistre. Des médias sont fermés ou (auto)censurés, des journalistes menacés, traqués, arrêtés, enlevés voire assassinés. Les journalistes sont désormais forcés de couvrir les évènements de loin et de manière indirecte pour se protéger. Il en résulte une couverture partielle et approximative de la guerre dans les régions touchées par l’offensive djihadiste. “Reporters sans frontières condamne l’acharnement criminel du groupe EI contre les journalistes. Cette persécution enragée entraîne la disparition d’une couverture médiatique libre des évènements dans les zones contrôlées, véritables 'trous noirs de l’information'”, déclare Lucie Morillon, directrice des programmes à Reporters sans frontières. Selon le Journalistic Freedoms Observatory (JFO), neuf journalistes sont actuellement détenus par le groupe et neuf autres sont personnellement fichés et menacés à Mossoul et dans la province de Salaheddine en raison de leurs activités journalistiques.
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16.10.2014 - Confusion autour de la mort d’un journaliste
Les informations qui circulent sur le journaliste irakien Mohanad Al-Aqidi sont contradictoires. Plusieurs sources à Bagdad et Mossoul ont confirmé à Reporters sans frontières et à d’autres organisations et médias, l’assassinat par l’organisation Etat islamique du journaliste irakien précisant qu’il avait été tué de plusieurs balles dans la tête dans le camp d’Al-Ghazlani à Mossoul (province de Ninive). Le lendemain, d’autres sources affirmaient qu’il était toujours en vie. Il serait toujours otage.
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11.10.2014 - Un journaliste irakien assassiné en public par le groupe EI
Raad Mohamed Al-Azaoui, cameraman et photographe pour la chaîne Sama Salah Aldeen TV, a été exécuté en public dans la ville assiégée de Samarra par l’organisation Etat islamique (EI), aux côtés de son frère et de deux autres civils. Agé de 36 ans et père de famille, il avait été enlevé par le groupe djihadiste il y a plus d’un mois, dans la ville de Samarra (à l’est de Tikrit dans la province de Salahedine). Il était menacé de décapitation pour avoir refusé de collaborer avec l’organisation islamique.
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18.09.2014 - Déclarations forcées de l’otage John Cantlie
Le groupe EI met en scène le journaliste britannique, John Cantlie, otage depuis novembre 2012, dans une vidéo publiée le jeudi 18 septembre. Dans cette vidéo, intitulée “Lend me your ears, messages de l’otage britannique John Cantlie”, il apparaît seul devant une table en tenue orange, comme les détenus de Guantanamo et comme les autres otages précédemment exécutés et s’adresse à la caméra. Cette publication annonce une série d’autres vidéos du même genre.
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11.09.2014 - A l’initiative de RSF, des dignitaires musulmans lancent un appel pour dénoncer les actes du groupe Etat islamique contre les journalistes
Huit organisations islamiques signent l’appel initié par Reporters sans frontières pour condamner les crimes de guerre perpétrés par le groupe terroriste à l’encontre des journalistes. Dans cet appel, des dignitaires musulmans d’Égypte, du Qatar, d’Indonésie, de France, de Grande-Bretagne, des États-Unis et du Canada dénoncent l’instrumentalisation de l’islam par l’EIIL à des fins politiques et expansionnistes.
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11.09.2014 - Le calvaire des journalistes irakiens sous le groupe Etat islamique
Les médias et les journalistes paient cher le prix du climat de chaos qui règne en Irak.
Cameraman pour la chaîne Sama Salah Aldeen TV, Raad Mohamed Al-Azaoui a été enlevé le 7 septembre 2014 par des membres de l’État islamique en compagnie d’une vingtaine de ressortissants irakiens, dans le village de Samara (province de Salaheddine, nord de Bagdad). L’organisation djihadiste a annoncé son intention de mettre sa menace de mort à exécution, le journaliste ayant refusé de travailler pour le compte de l’Etat islamique. Le sort des journalistes Ahmed Khaled Al-Dlimi - connu sous le nom de Bassem Ahmed Al Watani - et Tarek Salah Shankali enlevés en août demeure inconnu. L’Observatoire irakien de la liberté de la presse (JFO) - organisation partenaire de Reporters sans frontières en Irak - confirme l’information selon laquelle neuf journalistes ont été nominalement et publiquement menacés par l’État islamique dans les provinces de Mossoul et Salaheddine.
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02.09.2014 - Décapitation du journaliste Steven Sotloff par le groupe EI
Deux semaines jour pour jour après la décapitation du journaliste américain James Foley, le groupe Etat islamique (EI) a procédé à l’exécution d’un autre journaliste américain, Steven Sotloff, détenu en Syrie depuis l’été 2013. Dans une vidéo intitulée « Un second message à l’Amérique », et diffusée sur Internet, un homme cagoulé condamne l’intervention américaine en Syrie et en Irak avant de décapiter le journaliste Steven Sotloff.
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01.09.2014 - RSF exhorte les Etats-Unis à agir pour sauver Steven Sotloff
Lors de l’exécution barbare de James Foley diffusée sur Internet, le groupe Etat islamique a menacé de tuer également le journaliste américain Steven Stoloff, reporter freelance détenu depuis plus d’un an en Syrie. Reporters sans frontières demande au gouvernement américain d’agir rapidement pour tenter de sauver Steven Sotloff.
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25.08.2014 - Libération du journaliste Peter Theo Curtis
Le journaliste freelance et écrivain américain, Peter Theo Curtis, a été libéré le dimanche 24 août par le groupe extrémiste Al-Nosra après avoir été enlevé en octobre 2012 alors qu’il se rendait en Syrie pour un reportage. L’enlèvement avait été maintenu secret jusqu’à la libération de l’otage.
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22.08.2014 - RSF ouvre un mur d’hommages sur James Foley
Reporters sans frontières ouvre aujourd’hui un mur d’hommages pour saluer le courage du grand reporter de talent que fut James Foley et faire vivre son esprit. Le mur d’hommages est disponible sur Internet en versions française et anglaise à l’adresse suivante: http://jamesfoley.ikiepewlso.tudasnich.de/fr
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20.08.2014 - Le groupe EI met en place une “industrie sanglante des otages”
Le groupe EI a exécuté le 19 août 2014 le journaliste freelance américain, James Foley, et a publié une vidéo de sa décapitation. Dans cette vidéo, le groupe djihadiste menace d’exécuter de la même manière le journaliste américain Steven Sotloff. La vidéo montre un individu masqué, habillé de noir, tranchant la gorge d’un homme revêtu d’une tenue orange, qui rappelle celle des prisonniers de Guantanamo. James Foley, reporter expérimenté de 40 ans, avait été enlevé le 22 novembre 2012 dans le nord de la Syrie, près de la ville de Taftanaz.
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11.08.2014 - Une journaliste tuée dans les affrontements entre le groupe EI et les pershmergas
La journaliste kurde de Turquie, Deniz Firat, de l’agence de presse Firat, a été tuée le 8 août 2014, dans un affrontement entre les forces kurdes et l’Etat Islamique dans le camp de réfugiés de Makhmour (40 km au sud-ouest d’Erbil). Cet événement est intervenu alors que l’aviation américaine procédait à ses premières frappes pour contrer l’avancée des djihadistes dans le nord de l’Irak, en soutien aux forces kurdes. La journaliste couvrait l’attaque perpétrée par des djihadistes de l’Etat islamique d’Irak et du Levant (ISIS) sur le camp de réfugiés de Makhmour, situé à 40 km au sud-ouest d’Erbil, lorsqu’elle a été touchée au coeur par des éclats d’obus de mortier. Son corps a été rapatrié en Turquie le lendemain pour être enterré dans sa province natale de Van (est du pays).
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Début juin : Le groupe EI lance une offensive dans le nord et l’ouest de l’Irak
Le groupe Etat islamique en Irak et au Levant, de son nom initial, qui était déjà présent dans la province d’Anbar en 2013, a lancé son offensive dans le nord et l’ouest de l’Irak au début du mois de juin 2014 avec le soutien de groupes sunnites armés. Très vite, les forces djihadistes ont réussi à faire tomber sous leur contrôle les villes de Mossoul et de Tikrit, avant d’étendre leur influence sur une large part du territoire irakien et de l’est de la Syrie.
Alors que le “califat” islamique est proclamé fin juin 2014, une nouvelle coalition composée d’une quarantaine de pays est créée en août pour contrer l’avancée djihadiste en Irak.
Khaled Ali Hamada, cameraman de la chaîne satellitaire Al-Ahad TV, est le premier professionnel de l’information à être tué dans l’exercice de ses fonctions depuis le début de l’offensive du groupe djihadiste. Il a été tué à Diyala (nord-est de Bagdad) le lundi 16 juin 2014.
Les combattants djihadistes se sont rapidement emparé des locaux de certaines chaînes locales, comme Al-Mossuliya TV ou Sama Al-Mosul à Mossoul, et contrôlent désormais les médias dans les provinces de Ninive (Mossoul), Anbar et de Salaheddine. En pleine crise politique irakienne, le gouvernement irakien a accentué sa pression sur les médias.
Publié le
Updated on
20.01.2016