Calixto Ramón Martínez arrêté une nouvelle fois dix jours après sa dernière remise en liberté
Organisation :
Le journaliste Calixto Ramón Martínez Arias, correspondant de Hablemos Press, a été de nouveau arrêté, le 25 mai 2010, par des agents de la Sécurité de l’État, alors qu’il couvrait une manifestation organisée par des dissidents à La Havane. Son collègue Carlos Serpa Maceira, journaliste indépendant, a également été interpellé avec six autres manifestants mais rapidement libéré.
Le journaliste devait être transféré à Camagüey au lendemain de son arrestation, mais nous sommes à ce jour sans connaissance de son lieu de détention. Calixto Ramón Martínez avait été libéré le 14 mai 2010, après trois semaines de détention dans la prison de Valle Grande, pour “outrage aggravé’’ contre des agents de police.
Nous nous préoccupons également de l’état de santé des journalistes Normando Hernández González, José Luis García Paneque et Juan Carlos Herrera Acosta, tous trois détenus depuis le Printemps noir de mars 2003 et condamnés respectivement à vingt-cinq, vingt-quatre et vingt ans de prison sous de fausses accusations d“espionnage”. Qu’en est-il du geste humanitaire promis par les autorités de La Havane après une médiation de l’Église catholique ?
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18.05.10 - Remise en liberté d’un journaliste dissident dans l’attente d’un jugement pour “outrage” et “agression”
Le journaliste indépendant Calixto Ramón Martínez Arias a été libéré sous contrôle et en attente de jugement, le 14 mai 2010, après trois semaines de détention préventive à la prison de Valle Grande, à La Havane. Il était accusé de violence aggravée contre un agent de police.
Collaborateur d’Hablemos Press, Calixto Ramón Martínez Arias avait été arrêté le 23 avril dernier, alors qu’il couvrait une commémoration pacifique de la mort du dissident Orlando Zapata Tamayo. D’abord accusé de simple outrage, il lui avait été par la suite imputé une agression physique envers des agents de police, contre la version de certains témoins.
Reporters sans Frontières prend acte de cette libération intervenue au même moment que celle de la journaliste d’opposition Dania Virgen Garcia. Ces libérations ne doivent cependant pas masquer la réalité de la répression sévissant toujours à Cuba, où 24 journalistes restent emprisonnés, dont notre correspondant Ricardo González Alfonso.
Reporters sans frontières a participé, ce 18 mai, à une manifestation de soutien aux Dames en blanc, avec le concours de la Mairie de Paris.
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07.05.2010 - Un journaliste détenu sans procès
La répression continue. Calixto Ramón Martínez Arias, le collaborateur d’Hablemos Press, violemment appréhendé le 23 avril dernier, est toujours en détention. Interpellé alors qu’il couvrait la commémoration de la mort d’Orlando Zapata Tamayo, il était accusé ''d’outrage''. Cependant, des charges plus lourdes semblent désormais peser contre lui.
Le journaliste serait en effet maintenant accusé d’avoir frappé un agent de police lors de son arrestation. Il attend maintenant d’être jugé pour violence aggravée contre un agent de police (''atentado''), sans qu’aucune précision soit donnée sur les circonstances de l’incident. Le flou entourant ces accusations démontre que les autorités elles-mêmes sont incertaines de ce qu’elles avancent.
Le journaliste a déclaré lors de son transfert, le 30 avril, à la prison de Valle Grande à La Lisa, dans les environs de La Havane, que de telles charges étaient infondées : ''C’est une invention pour interrompre mon travail et ni la police ni le ministère public ne s’accordent sur les mensonges pour lesquels ils vont me condamner''.
Reporters sans Frontière exige du régime cubain la libération immédiate de Calixto Ramón Martínez Arias qui a déjà souffert de nombreuses arrestations et de trois déportations dans la ville de Camagüey, toutes liées à son travail de journaliste.
Le sort des journalistes dissidents à Cuba ne cesse de s’aggraver. Une nouvelle vague de répression s’est abattue sur quiconque tente de donner son opinion dans un régime où l’absence de libertés fait loi.
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29.04.10 - Une journaliste emprisonnée et deux interpellés
La répression s’aggrave. Une journaliste a été emprisonnée et deux autres ont été interpellés par la police. Le 23 avril 2010, Dania Virgen García, journaliste indépendante pour Primavera Digital et CubaNet, a été condamnée à un an et huit mois de prison. Son incarcération porte à vingt-cinq le nombre de journalistes derrière les barreaux.
Dans le contexte des élections municipales, le 25 avril dernier, le régime cubain semblait pressé de “faire justice”. Dania Virgen García, arrêté à San Miguel del Padrón, La Havane, a été jugée, condamnée et envoyée dans un pénitencier surnommé “Manto Negro” (en raison de sa triste réputation) en moins de 48 heures. La raison de cette condamnation n’a pas été confirmée. Dania Virgen García, 41 ans, avait soutenu et participé aux manifestations des Dames en blanc, collectif de mères, épouses et sœurs de prisonniers politiques, intensément réprimé.
Par ailleurs, le matin du 24 avril, le journaliste indépendant Yosvani Anzardo Hernández a été arrêté à son domicile, à San Germán, dans la région de Holguín. Sa famille ignore la raison de son arrestation. En septembre 2009 Yosvani Anzardo Hernández, directeur du journal Candonga, avait été détenu pendant quinze jours. La police avait alors confisqué le matériel de Candonga.
À ces cas s’ajoute celui de la journaliste indépendante Magaly Norvis Otero Suárez, qui a reçu une prochaine convocation dans les locaux de la Police Nationale Révolutionnaire, à La Havane, en vu d’une “conversation”. Magaly Norvis Otero Suárez collabore avec le centre d’information Hablemos Press et la station Radio Martí. Elle tient également un blog dénonçant les violations des droits de l’homme dans l’île ainsi que les arrestations arbitraires. Elle compte également parmi les soutiens des Dames en blanc.
Finalement, Calixto Ramón Martínez Arias, autre collaborateur d’Hablemos Press, a été violemment appréhendé, le 23 avril, tandis qu'il couvrait un acte de commémoration de la mort d’Orlando Zapata Tamayo, à Marianao, La Havane. Il est accusé “d’outrage”.
“La communauté internationale ne peut plus garder le silence devant la souffrance des dissidents et l’absence de libertés imposée par un régime dont les timides signes d’ouverture se sont arrêtés au seuil des droits de l’homme”, rappelle Reporters sans frontières.
Au nom de la libération des prisonniers de conscience les plus malades, le journaliste Guillermo Fariñas Hernández a entamé une grève de la faim. Nous l’invitons à la cesser, mais il se dit prêt à mourir. Avec 26 journalistes emprisonnés, parmi lesquels figure notamment Ricardo González Alfonso, correspondant de Reporters sans frontières, Cuba se classe parmi les premières prisons du monde pour les journalistes, juste après l’Iran et la Chine.
Photo : http://www.humanrightscuba.com/2010/04/dania-virgen-garcia-independent-jo.html
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Updated on
20.01.2016