Asmaa Mahfouz ne sera pas poursuivie
Organisation :
Reporters sans frontières salue la décision du Conseil suprême des forces armées d’abandonner les poursuites à l’encontre de la blogueuse Asmaa Mahfouz.
Dans son communiqué, le Conseil appelle les Egyptiens à “exprimer leurs opinions et positions de manière responsable, sans abus ni insulte”.
Asmaa Mahfouz était poursuivie pour diffamation, suite à la diffusion, sur les réseaux sociaux, de ses réflexions au sujet de l’armée.
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Asmaa Mahfouz, accusée de diffamation pour un tweet, pourrait être jugée en cour martiale
16 août 2011 Reporters sans frontières condamne la décision du Conseil supérieur des forces armées égyptien de poursuivre la blogueuse Asmaa Mahfouz pour des messages postés sur Facebook et Twitter. Si l’AFP affirme que la blogueuse sera jugée par une cour militaire, la jeune femme dément l’information sur son compte Twitter. Affirmant ne pas encore avoir reçu de convocation, Asmaa Mahfouz dit ne pas savoir devant quelle juridiction elle sera jugée. “Le Conseil supérieur des forces armées avait promis, le 16 juillet 2011, de ne plus traduire de civils devant une cour militaire. Reporters sans frontières demande aujourd’hui à l’institution de respecter ses engagements. Si l’armée décide de poursuivre Asmaa Mahfouz pour “diffamation envers le Conseil suprême des forces armées”, le procès ne pourra être qu’inéquitable, l’armée se présentant dans cette affaire comme juge et partie. Nous demandons la libération immédiate de la blogueuse”, a déclaré l’organisation. Alors que l’ancien leader Hosni Moubarak passe actuellement en jugement, l’armée conserve les anciennes méthodes de censure et d’intimidation, en affirmant qu’il n’y aura “aucune tolérance face aux insultes lancées contre (elle)”, une déclaration caractéristiques des régimes les plus autoritaires. Asmaa Mahfouz est poursuivie pour “incitation à la violence”, “trouble à l’ordre public”, “diffusion de fausses informations” et “diffamation envers le conseil suprême des forces armées”, pour plusieurs messages publiés sur Internet. Le principal tweet visé appelait à une plus grande justice dans son pays : “Si la justice ne nous rend pas nos droits, que personne ne se fâche si des groupes armés commettent des assassinats. Tant qu'il n'y a pas de loi et de justice que personne ne se fâche de quoi que ce soit”. La blogueuse avait été convoquée le 14 août dernier par l'armée pour un interrogatoire. Elle a été libérée sous caution, en attendant son procès dont la date est encore inconnue. La somme élevée demandée pour sa liberté - environ 3 000 dollars - montre, selon ses avocats, que la cour la tient déjà pour coupable. Des circonstances d’autant plus inquiétantes qu’un précédent blogueur, Maikel Nabil Sanad, a été condamné à trois ans de prison le 10 avril 2011, par une cour martiale, pour les mêmes chefs d’accusation. Reporters sans frontières exige que cessent immédiatement ces procès iniques en cour martiale, dont les jugements ne sont pas susceptibles d’appel. Reporters sans frontières avait adressé, le 1er juin 2011, une lettre au chef des forces armées, Mohamed Hussein Tantawi, appelant au respect de la liberté d’expression et de la presse. L’organisation réitère son appel aux autorités à mettre un frein immédiat à leur dérive autoritaire, marquée par la répression des libertés publiques. L’Egypte fait partie des pays “sous surveillance” dans la liste des “Ennemis d’Internet” publiée par Reporters sans frontières, le 12 mars 2011.
16 août 2011 Reporters sans frontières condamne la décision du Conseil supérieur des forces armées égyptien de poursuivre la blogueuse Asmaa Mahfouz pour des messages postés sur Facebook et Twitter. Si l’AFP affirme que la blogueuse sera jugée par une cour militaire, la jeune femme dément l’information sur son compte Twitter. Affirmant ne pas encore avoir reçu de convocation, Asmaa Mahfouz dit ne pas savoir devant quelle juridiction elle sera jugée. “Le Conseil supérieur des forces armées avait promis, le 16 juillet 2011, de ne plus traduire de civils devant une cour militaire. Reporters sans frontières demande aujourd’hui à l’institution de respecter ses engagements. Si l’armée décide de poursuivre Asmaa Mahfouz pour “diffamation envers le Conseil suprême des forces armées”, le procès ne pourra être qu’inéquitable, l’armée se présentant dans cette affaire comme juge et partie. Nous demandons la libération immédiate de la blogueuse”, a déclaré l’organisation. Alors que l’ancien leader Hosni Moubarak passe actuellement en jugement, l’armée conserve les anciennes méthodes de censure et d’intimidation, en affirmant qu’il n’y aura “aucune tolérance face aux insultes lancées contre (elle)”, une déclaration caractéristiques des régimes les plus autoritaires. Asmaa Mahfouz est poursuivie pour “incitation à la violence”, “trouble à l’ordre public”, “diffusion de fausses informations” et “diffamation envers le conseil suprême des forces armées”, pour plusieurs messages publiés sur Internet. Le principal tweet visé appelait à une plus grande justice dans son pays : “Si la justice ne nous rend pas nos droits, que personne ne se fâche si des groupes armés commettent des assassinats. Tant qu'il n'y a pas de loi et de justice que personne ne se fâche de quoi que ce soit”. La blogueuse avait été convoquée le 14 août dernier par l'armée pour un interrogatoire. Elle a été libérée sous caution, en attendant son procès dont la date est encore inconnue. La somme élevée demandée pour sa liberté - environ 3 000 dollars - montre, selon ses avocats, que la cour la tient déjà pour coupable. Des circonstances d’autant plus inquiétantes qu’un précédent blogueur, Maikel Nabil Sanad, a été condamné à trois ans de prison le 10 avril 2011, par une cour martiale, pour les mêmes chefs d’accusation. Reporters sans frontières exige que cessent immédiatement ces procès iniques en cour martiale, dont les jugements ne sont pas susceptibles d’appel. Reporters sans frontières avait adressé, le 1er juin 2011, une lettre au chef des forces armées, Mohamed Hussein Tantawi, appelant au respect de la liberté d’expression et de la presse. L’organisation réitère son appel aux autorités à mettre un frein immédiat à leur dérive autoritaire, marquée par la répression des libertés publiques. L’Egypte fait partie des pays “sous surveillance” dans la liste des “Ennemis d’Internet” publiée par Reporters sans frontières, le 12 mars 2011.
Publié le
Updated on
20.01.2016