Abduljalil Al-Singace en grève de la faim
Organisation :
Plusieurs détenus de la prison militaire à Gurayn, par lesquels le blogueur Adbuljalil Al-Singace, ont entamé une grève de la faim. Dans une lettre conjointe, les prisonniers ont dénoncé leur incarcération, ainsi que la multiplication des détentions arbitraires et des procès inéquitables.
Adbuljalil Al-Singace, condamné à la prison à perpétuité le 22 juin dernier, par une juridiction militaire, souffre de plusieurs maladies affectant ses capacités motrices. Reporters sans frontières est très préoccupée par son état de santé et exige l’abandon des charges pesant contre lui, ainsi que contre tous les prisonniers de conscience du pays.
Malgré la levée de l’état d’urgence le 1er juin dernier et l’instauration d’un dialogue national le 1er juillet, les autorités du Royaume du Bahreïn, qui ont certes annoncé l’abandon des poursuites à l’encontre de civils devant des juridictions militaires et le transfert des dossiers devant des tribunaux civils, ne sont jamais revenues sur les condamnations prononcées antérieurement à cette date par ces mêmes juridictions.
Le Bahreïn se situe à la 144e place du classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières le 20 octobre 2010 et fait partie des “Pays sous surveillance” répertoriés par l’organisation.
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Un blogueur condamné à la prison à vie, un autre à quinze ans de détention
22.06.2011 De très lourdes peines de prison ont été prononcées, le 22 juin 2011, par une cour militaire, à l’encontre de vingt-et-un suspects poursuivis pour “appartenance à des organisations terroristes” et “tentatives de renversement du régime”. Huit d’entre eux, parmi lesquels le militant des droits de l’homme et blogueur Abduljalil Al-Singace, ont été condamnés à perpétuité. Les treize autres ont reçu des peines allant de deux à quinze ans de prison. Le blogueur Ali Abdulemam, jugé par contumace, a lui aussi écopé d’une peine de quinze ans de prison. Reporters sans frontières s’est dite très choquée par la sévérité des peines prononcées : “le seul crime d’Ali Abdulemam et de Abduljalil Al-Singace est de s’être exprimés librement et d’avoir émis des vues contraires à celles du gouvernement. Un tel verdict, rendu au terme d’un procès qui bafoue les droits de la défense, est symptomatique de l’intransigeance des autorités à l’égard de ceux qu’elles identifient comme ses opposants et qui subissent de plein fouet la répression. La communauté internationale doit demander des comptes au gouvernement du Bahreïn sur sa stratégie de suppression des voix dissidentes”, a expliqué l’organisation. Abduljalil Al-Singace, porte-parole et directeur du bureau des droits de l’homme du mouvement Al Haq pour les libertés civiles et la démocratie, a été arrêté le 16 mars dernier. Il avait déjà été arrêté en 2009 pour avoir prétendument lancé une campagne visant à “déstabiliser” le gouvernement. Il dénonçait sur son blog http://alsingace.katib.org les discriminations à l’égard des chiites, ainsi que l’état déplorable des libertés publiques dans son pays. Ali Abdulemam, considéré par les net-citoyens du pays comme un pionnier d’Internet dans le pays, est un membre actif du BahrainOnline.org, forum pro-démocratique et bloqué au Bahreïn malgré ses 100 000 visiteurs par jour. Collaborateur du réseau mondial de blogueurs Global Voices, il est intervenu dans de nombreuses conférences internationales pour dénoncer les atteintes aux droits de l’homme à Bahrein. Il se cache depuis plusieurs mois. De nombreuses irrégularités au cours de ce procès ont été dénoncées par les défenseurs des droits de l’homme, qui demandent la fin des cours martiales, alors que l’état d’urgence a été levé. Des détenus et leurs proches ont par ailleurs dénoncé des mauvais traitements et des actes de torture en détention.
22.06.2011 De très lourdes peines de prison ont été prononcées, le 22 juin 2011, par une cour militaire, à l’encontre de vingt-et-un suspects poursuivis pour “appartenance à des organisations terroristes” et “tentatives de renversement du régime”. Huit d’entre eux, parmi lesquels le militant des droits de l’homme et blogueur Abduljalil Al-Singace, ont été condamnés à perpétuité. Les treize autres ont reçu des peines allant de deux à quinze ans de prison. Le blogueur Ali Abdulemam, jugé par contumace, a lui aussi écopé d’une peine de quinze ans de prison. Reporters sans frontières s’est dite très choquée par la sévérité des peines prononcées : “le seul crime d’Ali Abdulemam et de Abduljalil Al-Singace est de s’être exprimés librement et d’avoir émis des vues contraires à celles du gouvernement. Un tel verdict, rendu au terme d’un procès qui bafoue les droits de la défense, est symptomatique de l’intransigeance des autorités à l’égard de ceux qu’elles identifient comme ses opposants et qui subissent de plein fouet la répression. La communauté internationale doit demander des comptes au gouvernement du Bahreïn sur sa stratégie de suppression des voix dissidentes”, a expliqué l’organisation. Abduljalil Al-Singace, porte-parole et directeur du bureau des droits de l’homme du mouvement Al Haq pour les libertés civiles et la démocratie, a été arrêté le 16 mars dernier. Il avait déjà été arrêté en 2009 pour avoir prétendument lancé une campagne visant à “déstabiliser” le gouvernement. Il dénonçait sur son blog http://alsingace.katib.org les discriminations à l’égard des chiites, ainsi que l’état déplorable des libertés publiques dans son pays. Ali Abdulemam, considéré par les net-citoyens du pays comme un pionnier d’Internet dans le pays, est un membre actif du BahrainOnline.org, forum pro-démocratique et bloqué au Bahreïn malgré ses 100 000 visiteurs par jour. Collaborateur du réseau mondial de blogueurs Global Voices, il est intervenu dans de nombreuses conférences internationales pour dénoncer les atteintes aux droits de l’homme à Bahrein. Il se cache depuis plusieurs mois. De nombreuses irrégularités au cours de ce procès ont été dénoncées par les défenseurs des droits de l’homme, qui demandent la fin des cours martiales, alors que l’état d’urgence a été levé. Des détenus et leurs proches ont par ailleurs dénoncé des mauvais traitements et des actes de torture en détention.
Publié le
Updated on
20.01.2016