Malgré les informations diffusées depuis le 19 novembre 2004, Win Tin n'a pas été libéré par les autorités militaires. Douze autres journalistes birmans sont, comme lui, encore détenus pour leurs écrits et reportages. Reporters sans frontières et la Burma Media Association demandent au Premier ministre de libérer Win Tin et ses douze confrères dans les plus brefs délais.
Les autorités confirment que Win Tin doit être libéré
Kyaw Thu, ministre adjoint des Affaires étrangères de la junte militaire, a déclaré à l'agence de presse Reuters, le 25 novembre 2004, que le journaliste et opposant Win Tin (photo) est bien sur la liste des quelque 4 000 prisonniers en voie d'être relâchés. " Nous ne l'aurions pas décrété si nous n'avions pas réellement l'intention de le faire. (…) Si nous ne respectons pas notre parole, nous aurons alors plus de pression, pas seulement de notre côté, mais également de l'Occident ", a expliqué le ministre à Reuters.
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23.11.2004
Win Tin et douze autres journalistes toujours emprisonnés
Malgré les informations diffusées depuis le 19 novembre, le célèbre journaliste Win Tin n'a pas été libéré par les autorités militaires. Douze autres journalistes birmans sont détenus pour leurs écrits ou leurs reportages.
Reporters sans frontières et la Burma Media Association demandent au Premier ministre birman de tenir ses engagements en libérant dans les plus brefs délais Win Tin et ses douze confrères. " Ils ont tous été condamnés en vertu de motifs fallacieux et lors de procès iniques. Ils doivent bénéficier de la politique de libération des prisonniers détenus injustement par les anciens responsables des services secrets ", ont affirmé les deux organisations.
Des proches de Win Tin, 74 ans, ont confirmé à Reporters sans frontières que les autorités pénitentiaires et militaires ne les avaient jamais informés d'une prochaine libération. Le journaliste est toujours détenu dans sa cellule spéciale de la prison d'Insein (Rangoon). Il a été arrêté le 4 juillet 1989 et condamné à une peine totale de vingt ans de prison.
Plusieurs médias et organisations ont affirmé, le 20 novembre, que Win Tin avait été libéré après que son nom avait figuré sur une liste de prisonniers qui devaient être relaxés par la junte militaire. Le 18 novembre, l'annonce de la libération de près de 4 000 personnes emprisonnées suite à des " irrégularités " commises par les renseignements militaires que dirigeait l'ancien Premier ministre, le général Khin Nyunt, avait déclenché des spéculations sur la libération de prisonniers politiques.
Au 23 novembre 2004, au moins treize journalistes sont emprisonnés en Birmanie : Aung Pwint, Sein Ohn, Myint Thein, Thaung Tun, Win Tin, Monywa Aung-Shin, Ohn Kyaing, Sein Hla Oo, Thein Tan, Nay Min, Lazing La Htoi, Zaw Thet Htwe et Aung Myint.
Le journaliste sportif Zaw Thet Htwe, rédacteur en chef de First Eleven, a été condamné en appel, en mai 2004, à trois ans de prison. Son arrestation serait liée au succès du magazine sportif, spécialisé dans le football, et à sa ligne éditoriale indépendante. Amnesty international et Reporters sans frontières ont rassemblé des milliers de signatures en faveur de sa libération.
En 2003, la junte militaire a libéré quatre journalistes. En revanche, elle n'a toujours pas relâché le journaliste Sein Hla Oo qui a fini de purger sa peine de sept ans de prison en août 2001.
Pour plus d'informations sur les journalistes birmans emprisonnés : oufhjezmsy.tudasnich.de et www.bma-online.net.