Violences policières contre des journalistes en Arménie: à quand la fin de l’impunité ?
Reporters sans frontières (RSF) condamne les violences policières commises contre des journalistes dans la soirée du 29 juillet 2016 à Erevan.
“Plusieurs journalistes, clairement identifiés et portant des caméras, ont été délibérément visés, relève Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de RSF. Certains ont continué à être battus après avoir assuré qu’ils ne filmaient plus. Il est impératif que de tels agissements soient sanctionnés pour qu’ils cessent de se répéter. Nous demandons aux autorités de mettre fin à l’impunité des violences policières contre les journalistes et à donner des instructions claires à la police afin que cela ne se reproduise plus.”
La police a promis d’ouvrir une enquête pour faire la lumière sur ces événements. L’an dernier, 21 journalistes avaient souffert dans des circonstances similaires. Une seule enquête rassemblant tous les cas individuels a été ouverte, mais elle n’a jamais abouti à la moindre mise en examen. Ce type d’incidents est récurrent en Arménie.
La manifestation du 29 juillet avait été organisée en signe de soutien à un groupe de preneurs d’otages retranché dans un commissariat d’Erevan. Selon un communiqué du ministère de la Santé, 73 personnes auraient été blessées, dont plusieurs policiers.
L’Arménie occupe la 74e position sur 180 pays dans le Classement 2016 de la liberté de la presse, publié par RSF.