Un photographe passé à tabac
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Alim Kazimli, reporter-photographe du principal quotidien d'opposition Yeni Musavat, a vraisemblablement été passé à tabac, le 28 décembre 2004, au bureau de police de Narimanov à Bakou, où il s'était rendu pour obtenir de nouveaux papiers d'identité.
Reporters sans frontières demande au ministre de l'Intérieur, Ramil Usubov, d'ouvrir immédiatement une enquête afin d'éclaircir les circonstances de ce grave incident et de sanctionner les éventuels auteurs de cette agression.
Victime d'une hémorragie cérébrale, Alim Kazimli a été conduit le
28 décembre à l'hôpital, où il a finalement repris connaissance. Paralysé du côté gauche, le journaliste était dans l'impossibilité de s'exprimer lors de son hospitalisation. Il a recouvré la parole, en partie, le 29 décembre. Le pronostic des médecins reste réservé car des complications peuvent survenir dans les dix jours à venir.
L'attaché de presse du ministère de l'Intérieur, Eisan Zahidov, a nié, le 29 décembre, toute responsabilité des policiers dans cet incident. Il s'est retranché derrière les déclarations d'Abil Mamedov, responsable du service des passeports du bureau de police de Narimanov. Ce dernier affirme que le photographe « avait fait un scandale devant le bureau de police, déclarant qu'il allait écrire un article sur les pratiques illégales des policiers ». Le responsable du service des passeports aurait alors proposé au journaliste de rentrer à l'intérieur du bâtiment, afin d'en discuter davantage avec lui. C'est alors qu'Alim Kazimli se serait senti mal et qu'il aurait perdu connaissance. Les policiers déclarent avoir ensuite appelé les secours, afin de le conduire à l'hôpital.
Publié le
Updated on
20.01.2016