Reporters sans frontières s'inquiète du départ forcé de Julián Alberto Ochoa Restrepo, directeur de la chaîne de télévision AUPAN dans la région d'Antioquia (Nord-Ouest), le 13 juillet 2005. Le journaliste, victime d'une tentative d'assassinat en mai 2005, continuait à recevoir des menaces et était surveillé par des inconnus.
Reporters sans frontières s'inquiète du départ forcé de Julián Alberto Ochoa Restrepo, directeur de la chaîne de télévision AUPAN, obligé de quitter la région d'Antioquia (Nord-Ouest), le 13 juillet 2005, suite aux menaces dont il est la cible.
« Nous comprenons que le danger qui pèse sur Julián Alberto Ochoa Restrepo l'ait poussé à fuir la région. Nous sommes cependant extrêmement préoccupés par cet exil forcé qui constitue une nouvelle défaite grave pour la liberté de la presse et le droit à l'information en Colombie», a déclaré Reporters sans frontières.
Le directeur de la chaîne de télévision AUPAN, dans la commune de Andes, a pris sa décision après avoir appris qu'il était suivi et surveillé en permanence par des inconnus.
Le 23 mai 2005, Julián Alberto Ochoa Restrepo avait été victime d'un attentat alors qu'il donnait un cours dans une école de Andes. Il avait alors reçu deux balles dans la gorge et une dans le bras droit. L'agresseur était entré dans la salle de classe et avait tiré à plusieurs reprises sur le journaliste. Celui-ci, après avoir poussé le tueur, avait pu prendre la fuite.
Après l'attentat, le journaliste avait dû abandonner son domicile et sa famille, et vivait caché. Il avait alors pris contact avec Reporters sans frontières pour expliquer son cas : « Je suis caché. Le danger est permanent. Les autorités ne font rien et je doute qu'elles s'attaquent aux pouvoirs qui se cachent derrière ces menaces. J'ai dû abandonner ma famille, ma fiancée, mes biens ».
Julián Alberto Ochoa Restrepo serait victime de ces attaques suite à sa collaboration supposée avec un journaliste national pour la rédaction d'un article sur la corruption dans la région. Selon le directeur de AUPAN, son prédécesseur avait été assassiné dans des circonstances encore non élucidées.