Un journaliste, enlevé en juin 2003, aurait été abattu par des séparatistes en Assam
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Il y a cinq mois, jour pour jour, Indra Mohan Hakasam, correspondant du quotidien Amar Assam publié en Assam, était kidnappé par des membres d'un groupe séparatiste. Depuis, la presse locale a rapporté que le journaliste aurait été tué par ses ravisseurs. Cette annonce intervient dans un contexte de violence exacerbée : plus de cinquante personnes ont été tuées dans la province au cours de la dernière semaine.
Reporters sans frontières est très préoccupée suite à l'annonce de la mort du journaliste. "Si l'assassinat d'Indra Mohan Hakasam se confirme, les responsables politiques et militaires de l'United Liberation Front of Assam (ULFA) en portent l'entière responsabilité", a déclaré l'organisation qui lance un appel à Aradinda Rajkhowa et Paresh Barua, respectivement président et chef militaire de l'ULFA, pour qu'ils clarifient les circonstances dans lesquelles le journaliste serait mort. Reporters sans frontières déplore qu'un journaliste de la province de l'Assam soit une nouvelle fois victime de l'intolérance des mouvements séparatistes.
Indra Mohan Hakasam, correspondant à Goalpara (province de l'extrême nord-est de l'Inde) du quotidien en assamais Amar Assam publié à Guwahati (capitale de l'Assam), a été enlevé le 24 juin 2003 par des membres de l'ULFA. Indra Mohan Hakasam se trouvait à son domicile lorsque deux militants de l'ULFA, Doleng Rava et Sanjib Rava, l'ont kidnappé sous la menace d'une arme à feu. Depuis cinq mois, la famille du journaliste, son épouse et ses deux enfants, sont sans nouvelles de lui. Récemment, la presse locale a rapporté, à partir de sources rebelles, que le journaliste aurait été abattu en captivité. Pour l'épouse du journaliste, Sabriti Hakasam, qui s'est confiée au correspondant de Reporters sans frontières dans la région, l'indépendance d'esprit et l'audace d'Indra Mohan Hakasam serait à l'origine de son enlèvement. Elle refuse de croire à sa mort tant que l'UFLA ne lui en a pas apporté la preuve. Le 21 novembre, l'Union des journalistes de l'Assam (JUA) a organisé un rassemblement public pour exiger de l'UFLA qu'il clarifie la situation d'Indra Mohan Hakasam.
Dans cette zone de conflit, les journalistes sont pris entre les feux croisés des forces de sécurité et des rebelles séparatistes, notamment de l'ULFA. Selon les informations de Reporters sans frontières, au moins cinq journalistes ont été tués dans le nord-ouest de l'Inde au cours des dix dernières années.
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Updated on
20.01.2016