Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 8 mars 2008, de Khalil Khosa, journaliste du quotidien baloutche Azadi, qui n'avait plus donné de nouvelles depuis huit jours. Ses confrères du quotidien ourdophone, Hameed Baloch et Javed Lehri, sont eux toujours portés disparus.
Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 8 mars 2008, de Khalil Khosa, journaliste du quotidien baloutche Azadi, qui n'avait plus donné de nouvelles depuis huit jours.
"Ne pratique plus jamais ce genre de journalisme", lui auraient déclaré ses ravisseurs, que le reporter n'a pas pu identifier. Khalil Khosa ne s'est pas exprimé sur ses conditions de détention, mais a déclaré à un journaliste de Quetta que ses ravisseurs cherchaient une photo qu'il aurait prise durant la campagne électorale.
Le journaliste n'était pas revenu d'une conférence de presse à Nasirabad (Sud), le 29 février. Sa famille, qui s'est félicitée de son retour, avait alors indiqué que Khalil avait pu être enlevé pour ses articles critiques envers certains partis nationalistes baloutches.
La rédaction d'Azadi est toujours sans nouvelles du journaliste Hameed Baloch, porté disparu depuis le 3 mars 2008, et de son confrère Javed Lehri, qui n'a plus été vu depuis le 30 novembre 2007.
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06.03.2008 - Deux journalistes kidnappés au Baloutchistan, un autre toujours porté disparu
Reporters sans frontières est très préoccupée par le sort de deux journalistes du quotidien baloutche Azadi, Hameed Baloch et Khalil Khosa, qui ont vraisemblablement été kidnappés tous les deux à quelques jours d'intervalle, les 29 février et 3 mars 2008.
"La dégradation actuelle de la liberté de la presse au Baloutchistan est devenue proprement intolérable. De nouveaux enlèvements viennent s'ajouter à l'assassinat de Chishti Mujahid, le 9 février 2008, et aux conséquences désastreuses du conflit entre les forces gouvernementales et les groupes séparatistes baloutches. Nous demandons aux autorités de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité des journalistes et venir en aide à ceux qui sont toujours portés disparus", a déclaré l'organisation.
Le journaliste du quotidien ourdophone Azadi, Hameed Baloch, aurait été enlevé le 3 mars, à Taftan, près de la frontière iranienne, selon la Balochistan Union of Journalists (BUJ). "Sa disparition peut être liée aux services de sécurité, à des rivalités tribales ou à des partis politiques", le président du Syndicat de journalistes, Mujeeb Ahmed, a expliqué à Reporters sans frontières.
"A mon avis, des tribus influentes doivent être impliquées, comme cela était le cas avec Riaz Mengal (du journal Intikhab), que l'on croyait avoir été enlevé par les services de sécurité mais qui, en réalité, avait été kidnappé par des chefs tribaux", a déclaré un représentant de la BUJ à l'organisation.
La disparition d'Hameed Baloch est survenue quelques jours après celle d'un autre journaliste d'Azadi, Khalil Khosa, qui n'a plus été vu depuis sa participation à une conférence de presse à Nasirabad (Sud), le 29 février. La famille du reporter estime qu'il a pu être enlevé pour ses articles critiques envers les partis nationalistes baloutches représentés lors du dernier scrutin, alors que d'autres formations nationalistes l'avaient boycotté.
Par ailleurs, la rédaction d'Azadi est toujours sans nouvelles du jeune journaliste Javed Lehri, porté disparu depuis le 30 novembre 2007. Selon le rédacteur en chef du journal, Muhammad Asif Baloch, l'enlèvement serait l'œuvre des services secrets, qui avaient déjà kidnappé en juin 2006 le responsable de la chaîne Baloch Voice, Munir Mengal. Ce dernier est toujours détenu par la police, malgré une décision de justice ordonnant sa libération.