Un journaliste arrêté - Le procès à huis clos de dix autres se poursuit
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Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l'ayatollah Sharoudi, Reporters sans frontières (RSF) a protesté contre l'arrestation de Hechmatollah Tabarzadi, directeur d'Hoviat-é-Khich et de Peyam-é-Daneshjou (suspendus). "Cette incarcération est une nouvelle preuve que les autorités ne mettront pas un terme aux arrestations en 2002. Nous sommes par ailleurs inquiets du sort de dix journalistes dont le procès à huis clos se tient actuellement", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Nous vous demandons de relâcher Hechmatollah Tabarzadi ainsi que les dix-neuf autres journalistes actuellement emprisonnés en Iran", a-t-il ajouté.
Selon les informations recueillies par RSF, Hechmatollah Tabarzadi, directeur d'Hoviat-é-Khich et de Peyam-é-Daneshjou (suspendus), a été arrêté le 19 janvier à Téhéran sur ordre de la justice. Ce dirigeant du mouvement étudiant a été arrêté après sa comparution le 19 janvier devant le tribunal révolutionnaire. Son avocat, Mohammad-Ali Safari, affirme ignorer les motifs de la décision du juge. Hechmatollah Tabarzadi a été interrogé pendant plus de quatre heures. Agé d'une quarantaine d'années, il avait déjà été arrêté plusieurs fois depuis trois ans. Sa dernière incarcération datait du 17 avril 2001. Il avait été libéré sous caution le 29 octobre sans avoir été jugé.
Par ailleurs, Reporters sans frontières s'inquiète du sort de dix journalistes dont le procès à huis clos s'est ouvert le 8 janvier. Reza Alijani, Ezatollah Sahabi, Hoda Saber, Saide Madani (Iran-é-Farda), Taghi Rahmani (Omid-é-Zangan), Ali-Reza Redjaï, Mohammad Bastehnaghar (Asr-é-Azadegan), Reza Raïs-Toussi, Morteza Kazemian (Fath) et Ahmad Zeid-Abadi (Hamshari) sont accusés d'"activités subversives contre l'Etat" et de "blasphème", des charges passibles de la peine de mort. Parmi ces journalistes, cinq sont incarcérés dont certains, comme Ezatollah Sahabi, 75 ans, depuis plus d'un an.
Le 10 janvier, Mohammad Ali Jedari-Roroughi, l'avocat des journalistes Reza Alijani et Taghi Rahmani, s'est retiré du procès, estimant ne plus être capable d'assurer la défense de ses clients. "Je n'ai pas été informé des charges qui pèsent sur mes clients et je n'ai pas pu étudier leurs dossiers", a expliqué l'avocat pour justifier sa décision. Le 20 janvier a eu lieu la première audition de Ezatollah Sahabi. Seul son avocat, Gholamali Riyahi, a été autorisé à assister à l'audience, selon l'un des membres des familles de prévenus. Reza Alijani et plusieurs des journalistes arrêtés ont écrit au juge Hadad pour lui demander l'accès à leur dossier. Une réponse négative leur a été donnée.
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20.01.2016