Un jeune photoreporter syrien tué à Alep
Reporters sans frontières (RSF) a appris avec tristesse la mort d’un jeune photojournaliste syrien tué le dimanche 5 Juin dernier alors qu’il couvrait les bombardements sur la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie. RSF dénonce la violence du conflit syrien, et l’impossibilité pour les journalistes d’exercer leur métier.
“Reporters sans frontières condamne fermement les bombardements de l’armée du régime syrien visant des civils, parmi lesquels des journalistes venus couvrir le conflit, déclare Alexandra El Khazen, responsable du bureau Moyen-Orient de l’organisation. Nous rappelons qu’en vertu de la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations unies de 2015 et des Conventions de Genève, l’ensemble des parties au conflit ont pour obligation de garantir la sécurité des journalistes.”
Osama Jumaa avait été formé au journalisme de guerre par l’agence International Photo Media, dont l’agence Images Live est une filiale. Cette dernière, salue dans son communiqué “l’impartialité et l’indépendance” du travail journalistique d’Osama Jumaa, précisant qu’il se trouvait dans le quartier bombardé de Al-Zebdyeh pour couvrir les tentatives de secours portées aux civils sous les bombardements d’artillerie lourde de l’armée régulière syrienne.
La Syrie est un des pays les plus meurtriers pour les journalistes. Selon le recensement de RSF, près de 200 journalistes et journalistes citoyens ont été tués depuis le début du conflit en mars 2011, dont 4 en 2016. Pour rappel, RSF avait lancé l’an dernier un appel au Conseil de Sécurité à saisir la Cour Pénale Internationale au sujet des crimes de guerre commis à l’encontre des journalistes en Syrie et en Irak.
La Syrie occupe la 177ème place sur 180 dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi en 2016 par Reporters sans frontières.