Un directeur de publication libéré après plus de sept mois de détention

Raymond Kabala, directeur de publication du journal Alerte Plus, a été libéré dans l'après-midi du 6 mars 2003. Il a passé sept mois et quatorze jours au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK). Joint par Reporters sans frontières, Raymond Kabala a affirmé être soulagé, mais inquiet pour son avenir : "Ma maison a été pillée pendant ma détention et maintenant je suis dans une situation particulièrement précaire." Le journaliste a ajouté qu'il souhaitait rester dans son pays pour reprendre son travail et faire en sorte que "les libertés fondamentales soient respectées en République démocratique du Congo". Raymond Kabala avait été arrêté en juillet 2002 et condamné à sept mois de prison pour "imputations dommageables" à la suite de la publication d'un article affirmant que le ministre de la Sécurité et de l'Ordre public avait été empoisonné. Raymond Kabala avait purgé sa peine le 19 février 2003, mais une erreur administrative l'avait contraint à rester quatorze jours de plus dans sa cellule. L'organisation locale de défense de la liberté de la presse Journaliste en danger avait alors saisi le ministre des Droits humains, Ntumba Luaba, qui était intervenu personnellement pour faire libérer le directeur d'Alerte Plus.