Un célèbre journaliste libyen porté disparu depuis son arrestation
Le président de l’organisation libyenne pour des médias indépendants est porté disparu depuis 3 jours, depuis son arrivée à l’aéroport de Tripoli. Reporters sans frontières (RSF) appelle à sa libération immédiate.
Le président de l’organisation libyenne pour des médias indépendants est porté disparu depuis 3 jours, depuis son arrivée à l’aéroport de Tripoli. Reporters sans frontières (RSF) appelle à sa libération immédiate.
Des images de télésurveillance de l’aéroport de Tripoli montrent comment le président de la Libyan Organisation for Independent Media, Reda Elhadi Fheil el Boum, a été emmené ce dimanche 15 décembre vers 23h par deux hommes en civil. Le journaliste et défenseur des droits humains revenait de Tunis et venait de faire contrôler son passeport. Depuis aucune information n’a filtré sur son sort.
Le ministère de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale basé à Tripoli et qui contrôle l’ouest de la Libye a nié toute responsabilité dans la disparition du journaliste. Selon un communiqué publié le 16 décembre, Reda Elhadi Fheil el Boum est détenu par les services de renseignements généraux, contrôlés par une des milices qui se partagent le pouvoir en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Cette milice, communément connue sous le nom d’Annawassi, est dirigée par Mustapha Gdoura et fonctionne en dehors de tout contrôle gouvernemental.
L’arrestation et la disparition de Reda Elhadi Fheil el Boum s’est produit alors qu’il était la cible depuis plus de trois ans d’une importante campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux, suite à la publication d’un reportage sur la situation des droits humains en Libye pour lequel il a reçu le prix Media in Cooperation and Transition (MICT) en 2017.
“Il y a urgence. Nous appelons le gouvernement d’union nationale à tout mettre oeuvre pour faire relâcher Reda Elhadi Fheil el Boum”, déclare le directeur du bureau d’Afrique du Nord de RSF, Souhaieb Khayati, qui invite le président du gouvernement d’union nationale, Fayez al Serraj à “faire preuve de son engagement en faveur de la sécurité des journalistes qui travaillent dans des conditions de violence inacceptables en Libye.”
La Libye se situe à la 163e place sur 180 pays dans le Classement mondial pour la liberté de la presse établi par RSF