Trois journalistes en grève de la faim
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Après dix jours de grève de la faim, Reporters sans frontières a exprimé sa vive préoccupation pour l'état de santé des journalistes indépendants Mario Enrique Mayo, Adolfo Fernández Sainz et Ivan Hernández Carillo, incarcérés dans la prison de la ville de Holguin (province de Holguin, est de l'île). Ils réclament le droit, pour les prisonniers souffrant de maladies chroniques, de recevoir des médicaments et une alimentation adéquate.
"Les conditions dans lesquelles sont détenus la plupart des journalistes indépendants sont déplorables et mettent gravement en danger leur santé, notamment celle de Mario Enrique Mayo. Le transfert de la majorité d'entre eux dans des prisons situées à des centaines de kilomètres de leurs familles les rend encore plus vulnérables aux maladies et à la sous-alimentation", a dénoncé Reporters sans frontières. L'organisation demande la libération pour "raisons humanitaires" de Mario Enrique Mayo et des autres journalistes malades.
Le 15 août 2003, Mario Enrique Mayo directeur de l'agence de presse Félix Varela, Adolfo Fernández Sainz et Ivan Hernández Carrillo de l'agence Pátria ainsi que quatre autres prisonniers politiques incarcérés dans la prison de Holguin, ont débuté une grève de la faim.
La grève a été entamée à l'initiative de Mario Enrique Mayo après que les autorités carcérales eurent interdit à Maydelín Guerra Álvarez, épouse du journaliste, de lui transmettre un panier de provisions et des médicaments. Le panier contenait des aliments adaptés à la diète médicale de Mario Enrique Mayo qui souffre d'hypertension artérielle et d'hémorragies dues à des problèmes d'hémorroïdes. Le journaliste a déclaré qu'il ferait une grève de la faim, jusqu'à ce qu'on lui donne une alimentation en accord avec ses problèmes de santé. Les autres prisonniers d'opinion se sont immédiatement solidarisés avec lui. D'après une information non confirmée par les autorités carcérales, Mario Enrique Mayo et Adolfo Fernández Sainz ont été transférés, après le début de leur grève de la faim, à l'unité de soins médicaux de la prison. Leur état de santé se serait sérieusement détérioré.
Mario Enrique Mayo souffrait depuis plusieurs jours d'hémorragies et avait demandé au directeur de la prison une amélioration de son alimentation. Ce dernier avait rejeté immédiatement la requête du journaliste.
L'organisation rappelle que, le 4 août 2003, Blanca Reyes avait confié à Reporters sans frontières sa grande préoccupation face aux conditions de détention de son mari, le journaliste et poète cubain Raúl Rivero. "Il a perdu quarante livres (19,5 kilos) depuis son arrestation, le 20 mars", a-t-elle déclaré, en précisant qu'elle lui avait parlé au téléphone le 31 juillet dernier.
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Updated on
20.01.2016