RSF : “si Arnaud Lagardère veut chercher une sortie de crise honorable, qu’il nous accorde un rendez-vous en urgence”
Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, a lancé un appel à Arnaud Lagardère, propriétaire du Journal du Dimanche (JDD) afin qu’il sorte par le haut d’une crise historique.
Derrière Arnaud Lagardère, l’ombre de Vincent Bolloré plane en permanence, et les changements au sein du groupe Lagardère Active sont à l’évidence impulsés par le repreneur du groupe. Néanmoins, l’homme qui est le propriétaire actuel du Journal du Dimanche (JDD) et qui revendique d’avoir pris les décisions récentes est bel et bien Arnaud Lagardère lui-même. C’est pourquoi le secrétaire général de RSF lui a lancé un appel sur les ondes de France Inter afin qu’il crée les conditions d’une sortie de cette crise historique par le haut.
Après cinq semaines de grève de la rédaction du “quotidien du septième jour”, le groupe Lagardère annonçait le lundi 24 juillet par voie de communiqué la rupture des négociations et l’arrivée effective de l’ancien rédacteur en chef de Valeurs actuelles Geoffroy Lejeune à la tête de la rédaction, le 1er août. Cette décision interrompt des discussions sur des garanties d’indépendance éditoriale, alors même que des députés ont déposé plusieurs propositions de lois pour mettre en place de tels garde-fous pour tous les médias en France.
Dans ce contexte, pour tenter d’éviter une fuite en avant préjudiciable au JDD et au journalisme en général, et pour trouver une sortie de crise honorable, RSF réclame à Arnaud Lagardère d’accorder à l’organisation un rendez-vous en urgence.
“Quelle place Arnaud Lagardère veut-il laisser dans l'histoire de l’industrie des médias français ? Veut-il mettre fin à cette crise de manière honorable ou laissera-t-il le souvenir d’avoir été le complice ou le bras armé d’une prise de contrôle dangereuse pour le journalisme ? Nous lui demandons de reprendre les discussions avec la rédaction du JDD sur la mise en place de garanties d'indépendance éditoriale comme l’exigent ses salariés en grève depuis cinq semaines. Nous sommes prêts à le rencontrer où il se trouve.
