RSF publie le droit de réponse du CSLC du Congo

Reporters sans frontières a reçu hier un email vide de la part du conseiller administratif et juridique du président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), contenant le scan d'un courrier, ni signé, ni daté, intitulé "Droit de réponse du Conseil supérieur de la liberté de communication à Reporters sans frontières". Dans un souci de transparence Reporters sans frontières publie ce droit de réponse à son communiqué de presse daté du 22 mai 2014 intitulé "Les deux poids deux mesures du gouvernement congolais sur la concentration des médias". Le courrier n'apporte pas, à notre sens, de réponses satisfaisantes.




"Droit de réponse du Conseil supérieur de la liberté de communication à Reporters sans Frontières Le 22 mai 2014, Reporters sans Frontières, à travers son responsable du bureau Afrique, Cléa Kahn-Sriber, s'inquiète, dans un article, de l'attitude partiale des autorités congolaises envers certains groupes de presse critiques à l'encontre du Gouvernement. Cet article est motivé par la décision de justice de retirer le statut du groupe de presse Talassa. Il convient de rappeler à Reporters sans Frontières que l'annulation du certificat de déclaration du groupe Talassa a été prononcé par le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville, seul compétent, selon la loi, de délivrer les déclarations de création des journaux. Les autres médias cités dans l'article, à savoir DRTV et le groupe basin du Congo - SA, ne se sont jamais déclarés officiellement, dans leur certification de création, comme des groupes de presse. Ayant constaté, après quelques années, que la loi n° 8-2001 du 12 novembre 2001 sur la liberté de l'information et de la communication, interdit toute forme de concentration d'entreprises d'information et de communication, sous l'autorité d'une personne physique ou morale de droit privé, le Procureur de la République a pris la décision d'annuler le certificat de déclaration du groupe Talassa. Les autres raisons évoquées par Reporters sans Frontières sont aléatoires et sans fondement juridique. Autant le procureur de la République notifie la création d'un journal au Conseil supérieur de la liberté de communication, autant il a procédé pour la décision du retrait du certificat de déclaration au groupe Talassa. Il est également nécessaire que Reporters sans Frontières soit informé que pour la publication des articles séditieux et autres griefs, l'organe de régulation des médias du Congo a pour rôle premier la pédagogie qui consiste à moraliser les professionnels de l'information et de la communication en les invitant à respecter les règles éthiques et déontologiques de leur métier. En seconde lieu, des contrevenants s'exposent, de ce fait, à des sanctions disciplinaires prévues par les textes en vigueur. Et cela est de la compétence du Conseil supérieur de la liberté de communication. Il est donc une grande erreur pour Reporters sans Frontières d'affirmer, sans vérification réelle aucune, que le Conseil supérieur de la liberté de la communication ne sanctionne que les journaux critiquant le Gouvernement.-"
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Updated on 20.01.2016