RSF demande des mesures de protection pour sa correspondante au Honduras, Dina Meza
Organisation :
Monsieur le ministre de l’Intérieur du Honduras
Arturo Corrales
Secretaria de Estado en el Despacho de Seguridad
Aldea el Ocotal, Antiguo local de la Academía Nacional de Policia
Tegucigalpa, Honduras
Paris, le 9 juillet 2014
Monsieur le Ministre,
Je souhaite attirer votre attention sur les intimidations répétées dont fait l’objet la correspondante de Reporters sans frontières au Honduras, Dina Meza. Nous sommes une organisation internationale de défense de la liberté de l’information dotée d’un statut consultatif auprès de l’Organisation des Nations unies et de l’Unesco. Dina Meza, journaliste et défenseure des droits de l’homme, est la voix de notre organisation dans votre pays. Forcée de quitter le pays temporairement en 2013, Dina Meza a souvent demandé à recevoir des mesures de protection auprès des autorités pour garantir sa sécurité ainsi que celle des membres de sa famille, directement menacés. La journaliste nous a également fait part de ses grandes difficultés à entrer en contact avec les forces de police. Récemment, elle a adressé au procureur spécial du ministère de l’Intérieur du Honduras une lettre de demande de soutien, restée sans réponse. Par ce courrier, Dina Meza réitérait également sa demande d’informations relatives à l’enquête lancée par le ministère de l’Intérieur sur sa personne. Reporters sans frontières joint sa voix à celle de sa correspondante afin que vous consentiez à reconnaître la gravité des menaces à son encontre. Nous vous adressons cette demande urgente tout comme l’ont fait également d’autres organisations internationales de défense des droits de l’homme telles qu’Amnesty International et Front Line Defenders. Depuis le début du mois de juillet, Dina Meza fait face à une hausse accrue des menaces de sévices et de mort. Elle reçoit ces dernières par téléphone, par courrier électronique et même directement sur la voie publique. Elle est régulièrement suivie et photographiée par des individus inconnus. Par le passé, Dina Meza a enquêté sur les conflits agraires de la région Bajo Aguán et sur des cas de corruption dans les entreprises privées. Plus récemment, la journaliste a mené une enquête régionale sur plusieurs agressions de journalistes à travers l’organisation salvadorienne de développement local “Comunicándonos”. Reporters sans frontières a salué le courage de la journaliste qui continue son travail d’investigation malgré les intimidations en la mettant à l’honneur dans sa liste des 100 héros de l’information. Nous vous exhortons à considérer avec le plus grand sérieux ces menaces qui sont tout autant d’attaques directes à la liberté de l’information. Le respect de ce droit fondamental est garanti par les articles 72 à 75 de la Constitution de 1982 selon lesquels “chacun est libre d’exprimer sa pensée par quelque moyen de diffusion qu’il soit, sans risque de censure a priori”. Je vous remercie par avance pour l’attention que vous porterez à notre demande et vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération. Christophe Deloire
Secretario General de Reporteros sin Fronteras
Arturo Corrales
Secretaria de Estado en el Despacho de Seguridad
Aldea el Ocotal, Antiguo local de la Academía Nacional de Policia
Tegucigalpa, Honduras
Paris, le 9 juillet 2014
Monsieur le Ministre,
Je souhaite attirer votre attention sur les intimidations répétées dont fait l’objet la correspondante de Reporters sans frontières au Honduras, Dina Meza. Nous sommes une organisation internationale de défense de la liberté de l’information dotée d’un statut consultatif auprès de l’Organisation des Nations unies et de l’Unesco. Dina Meza, journaliste et défenseure des droits de l’homme, est la voix de notre organisation dans votre pays. Forcée de quitter le pays temporairement en 2013, Dina Meza a souvent demandé à recevoir des mesures de protection auprès des autorités pour garantir sa sécurité ainsi que celle des membres de sa famille, directement menacés. La journaliste nous a également fait part de ses grandes difficultés à entrer en contact avec les forces de police. Récemment, elle a adressé au procureur spécial du ministère de l’Intérieur du Honduras une lettre de demande de soutien, restée sans réponse. Par ce courrier, Dina Meza réitérait également sa demande d’informations relatives à l’enquête lancée par le ministère de l’Intérieur sur sa personne. Reporters sans frontières joint sa voix à celle de sa correspondante afin que vous consentiez à reconnaître la gravité des menaces à son encontre. Nous vous adressons cette demande urgente tout comme l’ont fait également d’autres organisations internationales de défense des droits de l’homme telles qu’Amnesty International et Front Line Defenders. Depuis le début du mois de juillet, Dina Meza fait face à une hausse accrue des menaces de sévices et de mort. Elle reçoit ces dernières par téléphone, par courrier électronique et même directement sur la voie publique. Elle est régulièrement suivie et photographiée par des individus inconnus. Par le passé, Dina Meza a enquêté sur les conflits agraires de la région Bajo Aguán et sur des cas de corruption dans les entreprises privées. Plus récemment, la journaliste a mené une enquête régionale sur plusieurs agressions de journalistes à travers l’organisation salvadorienne de développement local “Comunicándonos”. Reporters sans frontières a salué le courage de la journaliste qui continue son travail d’investigation malgré les intimidations en la mettant à l’honneur dans sa liste des 100 héros de l’information. Nous vous exhortons à considérer avec le plus grand sérieux ces menaces qui sont tout autant d’attaques directes à la liberté de l’information. Le respect de ce droit fondamental est garanti par les articles 72 à 75 de la Constitution de 1982 selon lesquels “chacun est libre d’exprimer sa pensée par quelque moyen de diffusion qu’il soit, sans risque de censure a priori”. Je vous remercie par avance pour l’attention que vous porterez à notre demande et vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération. Christophe Deloire
Secretario General de Reporteros sin Fronteras
Publié le
Updated on
20.01.2016